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Le commerce illégal d'espèces et de plantes protégées plus sévèrement puni

Le commerce illégal d'espèces et de plantes protégées plus sévèrement puni en Suisse. [AFP]
Le commerce illégal d'animaux et de plantes protégés sera dorénavent plus sévérement puni / La Matinale / 1 min. / le 4 mars 2022
En Suisse, le commerce illégal d'animaux et de plantes protégés sera dorénavant plus sévèrement puni. Depuis le 1er mars, la peine maximale dans ce domaine est passée de trois à cinq ans de prison. Les infractions simples sont, elles aussi, plus durement punies.

Chaque année, les douanes saisissent des centaines d'espèces animales ou végétales protégées par le droit international. Ce tour de vis a pour but, notamment, d'éviter que la Suisse ne devienne une base opérationnelle pour le trafic de la flore et de la faune en voie d'extinction.

Ce durcissement a déjà été entrepris par plusieurs pays, comme les Etats-Unis et la Nouvelle-Zélande. La Suisse va surtout punir plus sévèrement celles et ceux qui pratiquent de telles importations par métier ou en bande organisée et qui commercent une grande quantité de spécimens.

Le but, entre autres, est de dissuader la grande criminalité, selon Bruno Mainini, de l'Unité de protection des espèces à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires.

"Un signal fort pour les trafiquants"

"Ce qu'on veut éviter, c'est de faire de la Suisse un endroit attractif pour l'entrée des marchandises, par exemple en Europe. Avec ces changements, c'est un signal fort pour les trafiquants que ça ne vaut pas la peine d'essayer de faire du commerce en Suisse, ou via la Suisse", explique-t-il dans La Matinale.

Pour l'heure, les personnes punies sont souvent des touristes ou des collectionneurs. Bruno Mainini détaille le contenu de certaines valises qui entrent en Suisse: "Il y a, par exemple, la fameuse laine de l'antilope du Tibet, qui est très recherchée et très chère. On a plusieurs cas chaque année. Il y a aussi régulièrement des animaux vivants qui sont importés par des amateurs, qui ramènent quelques exemplaires de l'étranger, mais sans les papiers nécessaires".

Les amendes prononcées pour ce type d'infractions oscillent entre quelques centaines et des dizaines de milliers de francs. En juin dernier, la justice genevoise a condamné trois individus pour avoir organisé un trafic d’anguilles entre l’Europe et l’Asie, via l’aéroport de Genève. Le prévenu principal a été condamné à une amende de 11'000 francs.

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Marc Menichini/jfe

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