Plus de 16'000 ménages suisses prêts à accueillir des réfugiés d'Ukraine
La Suisse vit un élan de solidarité rare. De nombreuses personnes privées se sont déjà inscrites pour accueillir, dans leur foyer, des Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant leur pays. Plus de 16'000 ménages se sont annoncés jusqu'ici: cela représente environ 40'000 lits mis à disposition chez des particulières et particuliers.
Des centaines de personnes réfugiées d'Ukraine sont déjà arrivées en Suisse, fuyant la guerre dans leur pays. Jusqu'ici, la Suisse a enregistré 1314 d'entre elles dans ses centres fédéraux, qui disposent de 5000 places. Mais cette photographie est probablement incomplète.
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Les inscriptions de particulières et particuliers pour accueillir des personnes réfugiées continuent d'affluer, indique l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR). L'ONG est chargée de trouver des places d'hébergement aux Ukrainiennes et Ukrainiens. Elle collabore avec des partenaires, notamment l'organisation Campax. Pour accueillir un, une ou plusieurs réfugiés, il suffit de remplir un formulaire en ligne.
Les cantons s'organisent également. Le canton de Vaud a communiqué lundi sur ses préparatifs en vue de l'arrivée de personnes réfugiées. L'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM) est en train de collecter les inscriptions de ménages souhaitant accueillir une ou plusieurs personnes.
Plusieurs critères
L'OSAR a fixé plusieurs critères pour accueillir des personnes réfugiées. Le point le plus important est de mettre à disposition une chambre séparée et indépendante. Un canapé-lit installé dans le salon ne fait donc pas l'affaire. L'organisation explique qu'il est primordial d'avoir un lieu d'intimité pour se retirer seul ou en famille.
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Autre critère: une salle de bain, dans l'idéal réservée pour les personnes accueillies. Les personnes réfugiées devraient aussi pouvoir utiliser une cuisine de manière autonome. Les hôtes s'engagent à loger ces personnes durant au moins trois mois. L'habitation ne doit pas être trop isolée et se situer proche d'un arrêt des transports publics.
Question du dédommagement
Pour atterrir dans les lieux d'accueil privés, les personnes ressortissantes d'Ukraine doivent s'inscrire auprès d'un centre d'asile fédéral. C'est depuis là que le choix du lieu d'accueil va se faire, en prenant aussi en compte les désirs des réfugiées et réfugiés. S'ils ont des connaissances ou de la famille dans une région, par exemple.
Les autorités compétentes vont ensuite contacter les particulières et particuliers inscrits pour confirmer leur souhait d'accueillir quelqu'un et pour vérifier les conditions du logement.
Tout le processus est encore en train de se mettre en place. Les cantons devront aussi préciser la question du dédommagement pour celles et ceux qui ouvrent leur maison à ces Ukrainiennes et Ukrainiens fuyant la guerre.
>> Le sujet complet de La Matinale de la RTS :
![Plus de 16'000 ménages sont prêts à accueillir des réfugiés ukrainiens. [AFP - Nicolas Maeterlinck]](https://img.rts.ch/articles/2022/image/g5moh5-25918146.image?w=960&h=384)
AFP - Nicolas Maeterlinck Romain Bardet/gma
Publié
A Genève, la collecte de dons de matériel s'organise
La solidarité de la population suisse s'exprime aussi à travers des dons de matériel, de vêtements et de médicaments en faveur de l'Ukraine. A Genève, ils sont collectés dans l'église Sainte-Clotilde, transformée en quartier général. Près de 170 tonnes de matériel ont été envoyées en 10 jours.
Dans cette église, des bénévoles d'Ukraine, de Russie, de Suisse et de toutes nationalités travaillent mains dans la main pour concrétiser sur le terrain l’élan de solidarité qui parcourt notre pays.
>> Le reportage du 19h30 :
Un avion spécialement affrété par un mécène soleurois
Un mécène soleurois a affrété un avion pour ramener en Suisse des familles et de nombreux enfants. En tout, 150 personnes réfugiées ont pu échapper au pire.
La logistique était parfaite au moment de leur débarquement à Zurich mardi soir. Après avoir récupéré leurs bagages, ces personnes ont embarqué dans des bus pour Soleure, en direction d'un orphelinat. Réfugiées et réfugiés ont ainsi pu passer une première nuit loin du chaos et de l’horreur.
>> Le reportage du 19h30 :
