Depuis le début de la session il y a 10 jours, le Covid a frappé une quinzaine d'élus. C'est le cas de Lisa Mazzone (Verts/GE). Mais contrairement à ses collègues du National qui peuvent voter à distance, la conseillère aux Etats genevoise n'a pas pu participer aux décisions, car une telle solution n'existe pas dans la Chambre haute.
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"A chaque vote, je me demandais si ça allait dépendre de ma voix. Heureusement ça n'a pas été le cas. Dans le cas contraire, ça aurait été difficile à vivre car j'étais simplement dans l'incapacité de venir et pas autorisée à le faire", confie Lisa Mazzone jeudi dans La Matinale.
Mesure inédite
Au Conseil national, dix élus ont pu bénéficier du vote à distance. Cette mesure inédite a été mise en place durant la pandémie, et est réservée aux quarantaines et isolements liés au Covid.
Plusieurs élus, dont Lisa Mazzone, militent aujourd'hui pour élargir ce système à d'autres absences: "C'est problématique aujourd'hui, car si on a le Covid, une maternité ou on doit subir une opération, on n'est pas traité de la même façon. Là je pense qu'il y a des réflexions à avoir, comme le vote à distance, ou d'autres systèmes, comme le système de suppléance que je préfère", explique la Verte.
Session extraordinaire virtuelle?
Pour le PLR neuchâtelois Damien Cottier, voter à distance doit rester une mesure exceptionnelle: "C'est important que nous siégeons le plus possible ensemble. Il n'y a pas que le vote, on a aussi beaucoup d'échanges, ce qui correspond à 90% de notre travail. Mais c'est vrai que nous avons un problème avec les femmes en congé maternité, et là le vote à distance pourrait être une solution."
Le Parlement n'en est pas encore là. Il va d'abord décider s'il souhaite pérenniser le vote à distance en cas d'événement majeur, voire autoriser la tenue d'une session extraordinaire virtuelle. Le National en débattra lundi.
Valentin Emery/asch