Sur les pas d'un oligarque en Suisse, les voisins de la Russie angoissés, la fin de "l'épidémie" de césariennes...
COUP DE PROJECTEUR - Sur les traces d'un oligarque russe en Suisse
Les sanctions européennes contre la Russie, sur lesquelles la Suisse s'est alignée, posent des problèmes concrets aux oligarques russes qui ont tissé des liens avec notre pays. C'est le cas d'Alicher Ousmanov, dont la fortune est estimée par Forbes à 14,8 milliards de francs. Il est à la tête de la Fédération internationale d’escrime (FIE), dont le siège se trouve à Lausanne. Lorsqu'il se déplace jusque sur les bords du Léman, c'est souvent à bord de l'un de ses jets privés, dont la pièce maîtresse est un gigantesque Airbus A340.
Aujourd’hui, l’homme d’affaires russe est devenu un sujet sensible. Il figure sur les listes rouges suisse, européenne et américaine. L'émission TTC a suivi les traces du milliardaire en Suisse, apprenant notamment qu'il aurait cherché à acquérir un appartement près de Morges, et que Credit Suisse et Julius Baer le comptaient parmi leurs gros clients.
>> Lire : L’oligarque Alicher Ousmanov, visiteur régulier de Lausanne, dans la tourmente
ENTRETIEN - "Toute région proche de la Russie peut être inquiète"
Où va s'arrêter Vladimir Poutine? Ambitionne-t-il de prendre toute l'Ukraine, voire de poursuivre avec d'autres pays? La Géorgie et la Moldavie, en particulier, suivent la situation de très près, elles qui sont déjà engagées dans des conflits territoriaux avec la Russie, directement ou indirectement, par l'intermédiaire de mouvements séparatistes. Soucieuse de la menace croissante représentée par son grand voisin, la Géorgie a déposé une demande pour rejoindre l'Union européenne.
Invitée sur le plateau du 19h30 de la RTS, la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a résumé les angoisses qui parcourent son pays: "Je crois que tout le monde est inquiet, et tout le monde a raison d'être inquiet de ce que peut faire la Russie. Ça peut concerner toute région mitoyenne de la Russie à partir du moment où elle tente cette espèce de guerre totale", estime-t-elle. Elle appelle à ne pas céder à la panique.
>> Lire : "Toute région proche de la Russie peut être inquiète", estime la présidente de la Géorgie
LE REGARD DES SPÉCIALISTES - Comment parler de la guerre en Ukraine aux enfants?
En Suisse, beaucoup de parents préféreraient sans doute épargner à leurs enfants les nouvelles en provenance d'Ukraine, mais c'est impossible. Les enfants captent forcément des bribes de discussions d'adultes, un peu de radio, un peu de télévision, un journal qui traîne ou un écran quelque part... sans oublier la cour d'école. Alors autant regarder les choses en face: il faut bien leur parler de cette guerre, ou du moins répondre à leurs questions.
Interrogée dans l'émission Tout un monde, la psychiatre et psychothérapeute Marie-Noëlle Clément a constaté que les enfants se posent "énormément de questions" sur la crise russo-ukrainienne. "Ils veulent comprendre ce qui pourrait se passer. Il y a aussi un immense sentiment de solidarité, d'empathie par rapport aux enfants ukrainiens", poursuit la psychiatre.
>> Lire aussi : Comment parler de l'attaque russe en Ukraine aux enfants?
SCIENCE - "L'épidémie" de césariennes en passe de se terminer en Suisse
La césarienne est l'acte chirurgical le plus pratiqué au monde, mais il n'est pas sans risques, à tel point que l'OMS, en 2015 déjà, mettait en garde contre l'explosion de cette pratique et préconisait sa diminution. En Suisse, près d'une naissance sur trois a lieu par césarienne. Mais certains hôpitaux, comme le CHUV, ont décidé de faire drastiquement diminuer leurs intervention et de favoriser les accouchements physiologiques – par voie basse – où les interventions médicales sont limitées au maximum. Résultat: la césarienne ne touche plus qu'une patiente sur cinq.
Cette ligne est défendue depuis plusieurs années par la Fédération des sages-femmes. Très tôt, elles ont exprimé leur craintes face à ce qui a été appelé "l'épidémie de césariennes", qui peut poser problème dès le deuxième enfant. L'émission CQFD a recueilli le témoignage de sages-femmes, mais aussi de mères qui ont accouché à la fois par césarienne et par voie basse.
>> Lire : Toujours moins de césariennes sont pratiquées en Suisse
L'ENQUÊTE - Les sombres secrets du géant russo-suisse des matières premières Solway
Jeux d'influence, lancement de rumeurs pour discréditer des opposants, "achat" de leaders d'opinion et distribution de pots-de-vin... Au Guatemala, les filiales du géant russo-suisse des matières premières Solway utilisent de nombreuses techniques hautement discutables pour obtenir le soutien des communautés indigènes, montre une fuite de documents confidentiels exploitée par une équipe de journalistes d'investigation. Le groupe, lui, réfute les accusations.
L'une des plus grandes mines du groupe attise actuellement la colère de la population indigène. Blocages des routes, démonstrations violentes, la contestation est forte contre Solway. La population locale accuse les filiales de l'entreprise de ne pas respecter les droits des autochtones et de polluer les eaux du lac Izabal, proche de la mine. En octobre 2021, la région où opère la mine a été placée en état de siège par le président guatémaltèque Alejandro Giammattei. Et l'armée envoyée pour protéger les filiales de l'entreprise russo-suisse...
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RTSinfo