C’est un phénomène inexorable qui touche nos voitures depuis des décennies: elles deviennent de plus en plus grandes, de plus en plus longues, de plus en plus hautes et de plus en plus lourdes. Et cette tendance s’est encore accentuée, depuis 2010, par l’avènement des SUV, ces berlines imposantes comme des 4x4 mais pas forcément à quatre roues motrices. Elle n’est d’ailleurs pas prête de s’inverser quand on sait que des berlines emblématiques, comme la Mondéo de Ford ou la Passat de VW, vont disparaître au profit de nouveaux SUV plus imposants, comme cela a été annoncé en début d’année.
Les constructeurs ont un intérêt financier à proposer des véhicules plus lourds, car ce sont ceux avec lesquels ils font plus de marges.
Dans Le Point J, Aurélien Bigo, chercheur sur la transition énergétique des transports à l’Institut de recherche Louis-Bachelier de Paris, constate que les moteurs de nos voitures sont devenus moins gourmands en carburant, au fil des années. Mais comme il y a aussi de plus en plus d’équipements à l’intérieur, qu’ils soient gadgets ou pour notre sécurité, ce gain d’efficience est presque entièrement éclipsé.
Selon lui, nos voitures posent des problèmes d’efficacité énergétique et de consommation de carburant, de sécurité routière et de consommation d’espace public, alors que bien souvent, un véhicule plus petit suffirait à nos trajets quotidiens.
Davy Bailly-Basin et l'équipe du Point J