Le PLR, le Centre et l'UDC, qui forment une majorité aux Chambres fédérales, ont annoncé jeudi soir avoir déposé plusieurs motions dans une opération conjointe.
Il s'agit par exemple de réduire l'impôt sur les huiles minérales prélevé sur les carburants. "Une grande partie du prix est composé de taxes", a relevé le conseiller national Damien Cottier (PLR/NE) vendredi dans le 12h45 de la RTS.
"On a estimé - si cette perturbation est durable et que les prix sont durablement aussi élevés qu'actuellement - que l’Etat devait voir s'il ne pouvait pas un peu alléger cette pression fiscale momentanément pour soulager les consommateurs et consommatrices", a-t-il expliqué.
Changer les choses sur la durée
Unis sur ce front, les partis bourgeois espèrent une réaction rapide à Berne. Mais ils veulent surtout inscrire ces changements dans la durée.
"Cela donne la possibilité pour le Conseil fédéral de faire très vite un projet", a ajouté le conseiller national Philipp Matthias Bregy (Centre/VS). "Mais ce n'est pas seulement pour cette crise", a-t-il souligné. "Peut-être qu'on a besoin d'un système pour de futures crises durant lesquelles le carburant augmenterait".
Le PS préfère augmenter le pouvoir d'achat
La gauche, elle, dénonce une récupération politique et préférerait d’autres moyens de soulager les ménages.
"Je pense que pour le moment ce n'est absolument pas ce qu’il faut faire", a relevé Cédric Wermuth (PS/AG). "Ce que vous faites avec ces motions, c'est protéger les bénéfices de guerre de cette industrie pétrolière", a-t-il dénoncé.
"Si vous voulez faire quelque chose pour la population, il faut augmenter le pouvoir d'achat", a-t-il suggéré. "Et on le fait par exemple en abaissant les primes maladie ou en regardant ce que l'on pourrait faire avec les frais accessoires pour les loyers".
oang avec Céline Brichet
Les régions de montagne en première ligne
Ménages et entreprises attendent en tout cas plus que jamais un geste de Berne. C'est le cas tout particulièrement dans les régions de montagne, où le prix des carburants est encore plus élevé qu'ailleurs.