L’athlète vaudoise est en balade dans le stade qui l’a vu évoluer dans la compétition de haut niveau. En mars 2021, la jeune femme a participé aux Jeux paralympiques de Tokyo. Elle a terminé 8e en saut en longueur et 7e sur 100 mètres. Son objectif de participer à deux finales avait été atteint.
La sportive se préparait cette année pour les championnats du monde à Kobe, mais ils ont été une nouvelle fois reportés à cause de la situation sanitaire. Son prochain objectif: être dans le top 5 des meilleures athlètes paralympiques aux JO de Paris en 2024.
Parallèlement à sa carrière sportive, la jeune femme étudie la communication et le marketing à Londres. Elle s’entraîne entre la Grande-Bretagne et la Suisse.
La jeune femme, qui fêtera ses 21 ans fin mars 2022, se dit positive et toujours joyeuse. Mais elle réalise aujourd’hui qu’elle a dû soigner des blessures d’enfance à cause de sa prothèse à la jambe droite. Elle a souffert des regards et moqueries de certains camarades. C’est pour cela qu’elle s’engage dans les écoles pour donner une image décomplexée de son handicap. A l’âge de 3 ans, ses parents décident l’amputation de sa jambe droite. Elle ne garde quasiment aucun souvenir de ce moment mais elle remercie ses parents d’avoir choisi cette opération. A 15 ans, elle découvre, lors d’un week-end de démonstration à Lucerne, la lame en carbone qui lui a permis de courir pour la première fois de sa vie. C’est une révélation.
Très sportive déjà avant cette prothèse de pointe, tout s’enchaîne très vite pour l’adolescente qui va se dépasser lors des compétitions. Déterminée, elle décroche en 2018, aux Championnats d’Europe à Berlin, une quatrième place sur 100 mètres et une sixième place à Doha aux Mondiaux 2019. La même année, la jeune femme avait fait sensation à la Fête des Vignerons pour son rôle dans la Messagère. Elle possède plusieurs prothèses: celles pour la course, la lame en carbone, et celle pour la marche.