Modifié

Risque d'incendies de forêt en Suisse à cause d'une "phase de sécheresse"

Le danger d’incendie en forêt augmente en Suisse, notamment dû au manque de précipitations
Le danger d’incendie en forêt augmente en Suisse, notamment dû au manque de précipitations / 12h45 / 2 min. / le 23 mars 2022
La situation au niveau des précipitations est "critique" en Suisse, avertit une météorologue de MétéoSuisse. "Le sol suisse n'a reçu que très peu de précipitations" depuis la fin décembre. Le déficit de pluie se répercute sur le niveau des cours d'eau.

"On peut vraiment parler de phase de sécheresse durant la période hivernale" en Suisse, déclare la météorologue Aude Untersee dans un entretien diffusé mercredi par La Liberté et ses journaux partenaires. Par conséquent, le danger d'incendie de forêt a été marqué tout au long de l'hiver dans les Grisons et au Tessin, relève-t-elle.

Ainsi, au Tessin et dans certaines régions des Grisons, les feux sont complètement interdits. En Valais, dans les Préalpes et dans l'Arc jurassien, la situation devient de plus en plus tendue.

Le canton de Neuchâtel, par exemple, est désormais classé en degré 3, soit un danger marqué dans les forêts, notamment. "Tant qu'on n'a pas de feuilles dans les arbres, de végétation verte au sol et plus de 10 à 20 millimètres de pluie, la situation ne va pas significativement changer ou alors, elle va changer mais sur un laps de temps relativement court", explique Marc Ballmer, ingénieur forestier au Service neuchâtelois de la faune, des forêts et de la nature, mercredi dans le 12h45.

Les autorités appellent donc la population à ne jamais jeter de mégots ou d'allumettes, ainsi qu'à ne pas faire de feux en forêt et à proximité.

Développement précoce de la végétation

Autre impact, le niveau des cours d'eau "se situe pour une majorité de stations de mesure suisses à moins de 25% seulement du débit usuel [...] à pareille époque", ajoute la météorologue, citant les données de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV).

Du côté des températures qui atteignent jusqu'à 18 degrés cette semaine, ce "sont celles que nous connaissons normalement plutôt à la fin du mois d'avril. Du coup, le développement de la végétation est précoce", remarque-t-elle, pointant des risques de gel pour les bourgeons éclos trop tôt.

ats/hk/vajo

Publié Modifié