Avant même l'expiration du délai, trois fois plus de signatures (151'782) que nécessaire ont été récoltées contre la réforme AVS 21, s'est réjouie l'alliance "Pas touche à nos rentes" dans un communiqué. Les référendaires craignent un plan de démantèlement à long terme des rentes.
Selon eux, cette réforme servirait en premier lieu les intérêts des personnes à hauts revenus, des riches et des assureurs. L'objectif serait en fin de compte de "travailler plus longtemps et d'obtenir moins de rentes". La principale critique est le relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans.
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Alternative possible avec les bénéfices de la BNS
Cité dans le communiqué, le conseiller national Pierre-Yves Maillard (PS/VD), président de l'Union syndicale suisse, estime qu'une alternative à cette réforme consiste à renforcer l'AVS avec les bénéfices "exceptionnellement élevés" de la Banque nationale suisse (BNS). La présidente d'Unia Vania Alleva considère qu'il faut des rentes plus élevées plutôt qu'un âge de la retraite plus élevé.
L'alliance "AVS 21" a lancé le référendum début janvier. Le relèvement de l'âge de la retraite des femmes permettrait de faire des économies à hauteur de 10 milliards de francs sur le dos des femmes, a argumenté l'alliance. Les femmes, elles, verront leurs rentes réduites d'environ 1200 francs par an, et ce bien qu'elles touchent encore environ un tiers de moins que les hommes, selon le comité référendaire.
Le Conseil fédéral n'a pas encore fixé la date du scrutin. Il pourrait avoir lieu dès cet automne.
ats/oang