Après les premiers signes alarmistes donné par la conseillère fédérale Viola Amherd au début de l'invasion de l'Ukraine par les forces russes, son département de la Défense (DDPS) réajuste son analyse et se veut rassurant.
Confirmant les informations de la SonnatgsZeitung, il a affirmé dimanche matin à la RTS que la situation sécuritaire de la Suisse ne s’est "pas détériorée" et que le risque d’attaque de notre pays reste "faible".
La ceinture de sécurité constituée par l’Otan devrait même être renforcée suite à l’invasion russe, a-t-il précisé.
La droite maintient la pression
Malgré cette stabilité de la sécurité, les partis de droite continuent de revendiquer une hausse du budget de l'armée de 5 à 7 milliards de francs. On ne peut pas exclure que la Suisse soit touchée par des conflits armés en Europe, déclare le président du PLR Thierry Burkart dans le journal alémanique.
De plus, le réarmement d'une armée ne se fait pas dans la précipitation, souligne le conseiller aux Etats Werner Salzmann (UDC/BE). "Les acquisitions dans le domaine militaire demandent du temps".
De son côté, le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) avance dans sa récolte de signatures contre l’achat des nouveaux avions de combat F-35. La nouvelle donne géopolitique ne semble pas affaiblir son initiative. Il ne manque plus que 12'000 paraphes pour faire aboutir ce texte.
oang avec Jean-Marc Heuberger et ats
Kiev appelle la Suisse à en faire plus contre les fonds russes
Un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky appelle la Suisse à rechercher plus activement les fonds russes. Il est "vital" pour l'Ukraine que la Suisse soutienne la pression globale sur la Russie pour mettre fin rapidement à la guerre, ajoute-t-il.
"Nous savons tous qu'une énorme quantité d'argent de l'élite russe se trouve dans les banques suisses", déclare Alexander Rodnyansky dans un entretien diffusé dimanche par le SonntagsBlick. La procédure actuelle avec l'obligation de déclaration ne suffit pas, estime-t-il.
Berne va mieux contrôler les demandes de permis S
Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a refusé à 19 personnes le statut de protection S, que la Suisse accorde notamment aux réfugiés ukrainiens, car elles n'appartenaient pas à l'un des groupes éligibles, indique la SonntagsZeitung.
La Confédération va désormais mieux contrôler les demandes, a précisé le SEM au journal. L'authenticité des passeports présentés sera notamment vérifiée.
Des spécialistes supplémentaires de l'Office fédéral des douanes et de la sécurité des frontières seront en outre engagés dans les centres fédéraux d'asile.
L'Etat avait renoncé à un contrôle systématique pour pouvoir maîtriser l'afflux important de la première vague des réfugiés ukrainiens. Les contrôles se limitaient à l'identité.