Cette semaine, les dernières mesures sanitaires pourraient tomber

Les dernières mesures sanitaires - le masque, les 5 jours d'isolement - devraient prendre fin cette semaine. Or le virus est toujours très présent dans la population, ce qui représente un défi pour les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Le masque réduit la charge virale dans l'air. Or pour les personnes qui ont peu d'immunité, il faut éviter de se confronter à des grandes quantités de virus.

Dans La Matinale, une jeune femme de 38 ans, atteinte d'un cancer du sein, témoigne de sa peur qui augmente. Son angoisse vient aussi des autres maladies comme la grippe ou la gastro-entérite par exemple.

Se protéger fait - et continuera à faire - partie de son quotidien: "Je compte garder le masque encore un moment, que ce soit dans les magasins, dès que je sors à l'extérieur et qu'il y a du monde autour de moi dans un lieu fermé." Elle explique aussi demander aux gens qu'elle voit à l'intérieur de faire au moins un auto-test si ce n'est pas un test PCR, "sinon je ne vois les gens qu'en extérieur, en gardant les distances".

Elle explique aussi souhaiter que "les thérapeutes continuent de porter leur masque, puisque ce sont aussi des endroits que les personnes vulnérables fréquentent". Dans les transports ou au magasin, elle admet par contre tout à fait que le masque ne soit pas porté: "C'est à nous malades ou immuno-déprimés, de prendre nos distances."

Sans masque, quel risque pour le Covid long

Pour Linda Kamal, la directrice du centre de soutien-cancer Otium, qui propose diverses thérapies aux personnes malades, "malgré la maladie, ils en ont ras-le-bol du masque. Ils aimeraient vraiment l'enlever, parfois même se prendre dans les bras. C'est contraignant d'avoir un masque, mais parfois complètement nécessaire, et surtout en traitement". Masqué ou non, il faut juste avoir du "respect envers chacun". Les centres médicaux, dont le centre Otium, peuvent prendre la décision de maintenir les masques.

L'épidémiologise Antoine Flahault, interrogé également dans La Matinale, s'inquiète aussi du risque de Covid long, encore méconnu: "Le port du masque réduit la charge virale infectante -la concentration de virus dans une salle fermée ou un compartiment de train- et si on ne réduit pas suffisamment cette charge virale infectante, on risque de faire des formes graves, voire des formes de Covid long."

A partir du 1er avril, la responsabilité individuelle sera le mot d'ordre.