Charles Juillard: "Les alliances à droite peuvent appeler à de nouveaux jours en politique suisse"
Pour la droite, les week-ends électoraux se suivent et se ressemblent. Grâce à des alliances, elle est parvenue à conserver la majorité aux gouvernements fribourgeois et bernois. Et elle a pris une longueur d'avance dans la course au Conseil d'Etat vaudois.
Des alliances qui ont permis au Centre, ex-PDC et ex-PBD, de sauver deux sièges sur trois à Fribourg et de conserver son fauteuil à Berne. Des résultats "encourageants" en vue des élections fédérales de 2023, selon le vice-président du Centre Charles Juillard.
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"Nous n'avons plus qu'une conseillère fédérale. D'autres en ont deux et ils sont davantage en danger que nous", estime le conseiller aux Etats jurassien, lundi dans La Matinale.
S'inspirer de la gauche
Il observe que la droite est désormais "décomplexée" sur le sujet les alliances. "Pendant longtemps, on a observé des partis de gauche qui se bouchaient le nez pour s'allier lors des élections. Et ça fonctionnait. Finalement, pourquoi pas les partis de droite, qui ont des visions assez semblables?", interroge-t-il.
Pendant longtemps, on a observé des partis de gauche qui se bouchaient le nez pour s'allier lors des élections
Et d'ajouter: "A droite, nous nous sommes souvent concentrés sur les points de désaccord. Maintenant, nous commençons à voir les sujets qui nous unissent. (...) C'est quelque chose de nouveau qui peut appeler à de nouveaux jours en matière de politique suisse."
Par contre, à Genève et à Neuchâtel, les partis de droite ne souhaitent, pour l'instant, pas s'allier pour les prochaines élections cantonales. Pour Charles Juillard, il faut se concentrer sur la majorité des sujets "qui nous unissent" et "former des équipes qui s'entendent, qui sont capables de mener des combats et de les gagner".
Propos recueillis par David Berger/vajo