Après un démarrage difficile, les différents comités ont collaboré de manière étroite et constructive, note la task force dans ce rapport publié tard mardi soir sur Twitter. Et d'ajouter que les scientifiques ont mené des recherches sur le coronavirus aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la task force. Cette dernière a par ailleurs contribué à un échange rapide et efficace, tant au niveau national qu'international.
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L'évaluation des avantages et des inconvénients des stratégies de gestion de la pandémie a été centrale dans le travail de la task force. Il s'est notamment agi d'évaluer les risques pour la santé, l'économie et la société lorsque le virus circulait fortement et de convaincre le public de l'utilité des vaccins et des masques.
Orientation interdisciplinaire
Par rapport à d'autres pays, la task force s'est délibérément efforcée de réunir un large éventail d'expertises. Elle a ainsi tenu compte du fait que la pandémie n'était pas seulement une grave crise sanitaire mais qu'elle avait aussi un impact sur tous les domaines de la vie, écrit-elle. Cette orientation interdisciplinaire a fait ses preuves, selon elle.
En situation de crise, il est essentiel pour un organe consultatif scientifique d'avoir une compréhension claire de son rôle. La séparation distincte entre le processus décisionnel politique et les connaissances scientifiques était importante. "La science conseille, la politique décide", peut-on lire dans le rapport.
La task force reconnaît toutefois qu'il a parfois été difficile de présenter une évaluation scientifique des mesures de manière différenciée, sans défendre sa propre opinion politique. Cela a surtout été le cas lorsque le public attendait une prise de position claire.
Une structure cadrée à l'avenir
La task force propose de mettre en place une structure nationale cadrée en vue de la collaboration entre la politique et la science à l'avenir. Les relations, la confiance, la légitimité ainsi que l'échange de données et d'informations seraient ainsi garantis dès le premier jour de crise. Cette structure devrait être instaurée déjà hors de périodes de crise.
Il serait aussi question de mettre une expertise scientifique à disposition de tous les départements fédéraux, plutôt que de certaines instances ou départements seulement. Cela faciliterait la présentation transparente de tous les aspects aux décideurs concernés.
ats/asch
Pandémie de Covid-19 pas finie
Concernant le coronavirus, il faudra continuer à surveiller l'évolution des contaminations, les variants en circulation et l'immunité de la population dans les douze prochains mois, note la task force. En cas d'apparition de nouveaux variants ou de baisse de l'immunité collective, il devra être nécessaire de pouvoir réagir rapidement via la vaccination, des mesures ou des dispositifs dans les hôpitaux.
La pandémie de Covid-19 n'est pas finie, conclut la task force. Mais la phase aiguë de la crise est terminée, phase qui a permis de rassembler et présenter les connaissances scientifiques. Une nouvelle phase commence, durant laquelle les enjeux touchent plutôt le politique et la responsabilité individuelle de la population.