Il a annoncé mercredi sa volonté d'allouer des ressources supplémentaires aux structures étatiques en charge de cet approvisionnement. "Des temps particuliers nécessitent des mesures particulières": face à la presse, Guy Parmelin donne le ton. L'instabilité de certains secteurs économiques inquiète le gouvernement. Mais il tient à rassurer: sur le plan alimentaire, la Suisse est très peu dépendante de l'Ukraine ou de la Russie, pourtant deux gros exportateurs de blé et d'engrais.
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Pas à l'abri de problèmes
Pour autant, la Suisse n'est pas à l'abri de problèmes d'approvisionnement. "S'il y a une très mauvaise récolte, vous devez peut-être compenser par des importations de céréales pour le blé tendre, qui sert à fabriquer le pain", explique Guy Parmelin. "Pour le blé dur, qui sert à fabriquer les pâtes, nous dépendons totalement de l'étranger, pour des raisons climatiques. Nous importons plutôt d'Amérique du Nord".
Et justement, l'année dernière, la récolte de céréales a été nettement inférieure à la moyenne en raison du temps froid et humide. La Confédération a donc décidé d'augmenter ses contingents d'importation.
Faire des réserves
Le risque est aussi de voir les Suisses se ruer sur certains produits pour faire des réserves. Un réflexe que comprend Guy Parmelin: "Je n'ai pas de mentalité de survivaliste, personnellement, mais les gens avaient ri à l'époque quand le chef armée gardait certaines provisions dans sa cave, aujourd'hui plus personne ne rit".
Pas de pénurie pour le moment, mais un impact sur le porte-monnaie des Suisses. L'inflation globale, renforcée par la guerre, pourrait augmenter le prix de certains aliments de 10 à 15% cette année.
Valentin Emery/jpr