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Le Conseil fédéral se démène pour assurer l'approvisionnement économique

Le Conseil fédéral veut assurer l'approvisionnement alimentaire du pays, notamment en céréales. [KEYSTONE - Peter Klaunzer]
Le Conseil fédéral veut améliorer la sécurité de son approvisionnement économique / La Matinale / 1 min. / le 31 mars 2022
La pandémie, et plus récemment la guerre en Ukraine, montrent la dépendance de la Suisse à l’étranger sur certains produits vitaux. Le Conseil fédéral veut donc améliorer la sécurité de l’approvisionnement économique du pays.

Il a annoncé mercredi sa volonté d'allouer des ressources supplémentaires aux structures étatiques en charge de cet approvisionnement. "Des temps particuliers nécessitent des mesures particulières": face à la presse, Guy Parmelin donne le ton. L'instabilité de certains secteurs économiques inquiète le gouvernement. Mais il tient à rassurer: sur le plan alimentaire, la Suisse est très peu dépendante de l'Ukraine ou de la Russie, pourtant deux gros exportateurs de blé et d'engrais.

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Pas à l'abri de problèmes

Pour autant, la Suisse n'est pas à l'abri de problèmes d'approvisionnement. "S'il y a une très mauvaise récolte, vous devez peut-être compenser par des importations de céréales pour le blé tendre, qui sert à fabriquer le pain", explique Guy Parmelin. "Pour le blé dur, qui sert à fabriquer les pâtes, nous dépendons totalement de l'étranger, pour des raisons climatiques. Nous importons plutôt d'Amérique du Nord".

Et justement, l'année dernière, la récolte de céréales a été nettement inférieure à la moyenne en raison du temps froid et humide. La Confédération a donc décidé d'augmenter ses contingents d'importation.

Faire des réserves

Le risque est aussi de voir les Suisses se ruer sur certains produits pour faire des réserves. Un réflexe que comprend Guy Parmelin: "Je n'ai pas de mentalité de survivaliste, personnellement, mais les gens avaient ri à l'époque quand le chef armée gardait certaines provisions dans sa cave, aujourd'hui plus personne ne rit".

Pas de pénurie pour le moment, mais un impact sur le porte-monnaie des Suisses. L'inflation globale, renforcée par la guerre, pourrait augmenter le prix de certains aliments de 10 à 15% cette année.

Valentin Emery/jpr

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