La faculté de médecine de Fribourg a reçu plusieurs demandes d'étudiants et d'étudiantes provenant d'Ukraine et souhaitant pouvoir poursuivre voire terminer leurs études en médecine en Suisse. Mais l'université a dû leur donner une réponse négative, faute de places.
Cette situation est propre aux études de médecine, pour lesquelles les quotas sont arrêtés à l'échelle suisse. "La médecine est un cas particulier", a souligné Anne Crausaz Esseiva, directrice académique à l'Université de Fribourg, vendredi dans La Matinale de la RTS.
"Dans la grande majorité des universités suisses, on a un numerus clausus - surtout en Suisse alémanique, mais aussi à Fribourg", a-t-elle rappelé. "On limite les places d'études parce qu'on a besoin de places de stages cliniques pour ces étudiants. Et on n'a pas de places de stage supplémentaires, cela complique énormément la situation pour accueillir de nouvelles personnes".
Espoirs à Genève pour la rentrée
L'Université de Genève espère tout de même accueillir quelques étudiants à la rentrée de septembre. Mais des points doivent encore être clarifiés, notamment concernant les équivalences que pourraient obtenir des étudiants qui ont fait l'essentiel de leur formation en Ukraine.
La Commission interfacultaire médicale suisse (CIMS) a interpellé l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) à ce propos et attend sa réponse.
Etudiants hôtes à Lausanne et Genève
Faute de mieux, les Ukrainiens et Ukrainiennes peuvent s'inscrire en tant qu'auditeurs ou étudiants hôtes dans les facultés de Lausanne et Genève. Leur dossier sera examiné au cas par cas. La formule autorise l'acquisition de crédits mais on reste affilié à son université de base. Et l'Université de Lausanne a décidé d'ouvrir exceptionnellement le statut d'auditeurs aux étudiants en médecine au bénéfice du permis S.
Cet accès doit leur permettre de maintenir leurs connaissances à niveau et de se familiariser avec le français. L'essentiel des étudiants ukrainiens qui arrivent en Suisse ne parlent en effet pas la langue.
Céline Fontannaz/oang