Le temps hivernal n'a pas empêché les manifestants de se rassembler et de marcher de la Schützenmatte à la Place fédérale en passant par la vieille ville de Berne.
Situation des femmes
Les participants à la manifestation ont demandé un soutien humanitaire pour les réfugiés ainsi qu'un accueil généreux et non discriminatoire des réfugiés en Suisse, peut-on lire dans un communiqué des organisateurs. La situation des femmes a été particulièrement soulignée, car la guerre et les déplacements qui en découlent augmentent le risque de violences sexuelles.
Des sanctions sévères contre le régime de Poutine ont également été demandées, ainsi qu'une réduction rapide de la dépendance au pétrole et au gaz russes. En politique étrangère, les manifestants ont plaidé pour des interventions humanitaires et une politique de paix active dans le cadre de l'OSCE et de la Charte des Nations unies.
"Le siège de Marioupol rappelle celui d’Alep"
Alexandra Karle, directrice d’Amnesty International Suisse, a plaidé pour un accueil généreux et facilité des personnes déplacées en Suisse. Elle a critiqué les agissements guerriers russes : "la Russie attaque de manière ciblée des installations civiles et transforme les voies de fuite en pièges mortels. Le siège de Marioupol rappelle douloureusement celui d’Alep, en Syrie."
"La population doit se tapir dans les sous-sols sans électricité, sans eau, sans nourriture ni soins médicaux. Des bombes sont déversées au hasard et frappent les hôpitaux, les quartiers résidentiels, les écoles", a-t-elle poursuivi.
Un appel pour la paix
Rita Famos, présidente de l’Église évangélique-réformée, s’exprimant au nom du Conseil suisse des religions, a lancé avec insistance un appel à la paix : "tous les êtres humains désirent la paix. La paix dans le monde est un objectif qui réunit toutes les religions. Mais la paix ne tombe pas du ciel. Elle doit être obtenue, préservée et défendue chaque jour, par toutes et tous. "
Les prises de parole se sont terminées par une minute de silence à la mémoire des victimes de la guerre.
L'éventail des partis qui ont appelé à la manifestation allait de la gauche à la droite. Les syndicats, de nombreuses organisations de la société civile et des communautés religieuses ont également invité à se joindre à la rencontre.
ats/ebz