"Je ne suis absolument pas satisfait du bilan à mi-législature", s'exclame Cédric Wermuth, le coprésident du Parti socialiste, sur le plateau du 19h30. En effet, depuis les dernières élections fédérales, le PS est le parti qui a le plus reculé dans les législatifs cantonaux avec 45 sièges en moins au total, dont 5 sièges en moins dans le canton de Vaud et 7 à Fribourg.
Toutefois, le conseiller national souligne les victoires du parti comme l'introduction du congé paternité ou encore le mariage pour toutes et tous. "C'est le bilan le plus important pour nous. Ce qui compte, c'est ce que nous avons changé pour la population", précise-t-il.
"Plus de socialisme dans la politique du climat"
Les prochaines élections fédérales auront lieu en octobre 2023 et l'objectif du PS, deuxième parti de Suisse, est de gagner des sièges. "Mais ce n'est pas un but en tant que tel. Il s'agit surtout d'avoir plus de voix pour améliorer la situation de vie en Suisse", ajoute le coprésident.
"On est vraisemblablement au début d'une crise économique en Europe et on va sûrement voir une inflation. Ce sera l'occasion de démontrer l'importance d'une politique socialiste pour défendre les problèmes de pouvoir d'achat de la population", explique Cédric Wermuth.
Pourtant, face à l'augmentation des sièges des Verts, le PS semble n'avoir pas grand-chose de plus à offrir à la gauche. Pour le coprésident, le Parti socialiste "a souvent fait une politique de compromis" sur les questions climatiques par le passé.
"On a proposé une loi CO2 qui n'est pas passée auprès de la population. Il faut qu'il y ait plus de socialisme dans la politique du climat. Nous voulons maintenant faire une offre à la population et non lui faire la morale", conclut-il.
Propos recueillis par Fanny Zürcher
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva