Les partis avaient jusqu'à mardi pour répondre à la consultation sur ce nouveau projet, qui doit permettre à la Suisse de tenir ses engagements contre le changement climatique.
L'UDC écrit dans sa réponse à la consultation que les citoyens ont bien compris en juin 2021, lorsque le peuple a refusé la loi sur le CO2, que des charges supplémentaires difficilement chiffrables les guetteraient.
Le nouveau projet prétend refléter la volonté du peuple, critique l'UDC. Or le courant dominant écologiste est à nouveau à la base de la nouvelle loi. Et son coût final reste ouvert.
Objectifs inatteignables
Le Parti socialiste observe pour sa part que la loi ne permet pas d'atteindre les objectifs climatiques officiels ni les objectifs plus larges de limitation du réchauffement à 1,5 degré. Le projet a été élaboré sous le choc du rejet de la loi sur le CO2 et rate son objectif: le PS y décèle 9,1 millions de tonnes de CO2 qui devraient être compensées à l'étranger.
Pour les Verts également, le projet n'atteint de loin pas ni les objectifs climatiques officiels pour 2030 ni ceux, nettement plus ambitieux, d'une contribution équitable à la limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré.
Procédure par étapes
Les Vert'libéraux préféreraient des objectifs climatiques plus ambitieux. Mais au vu des difficultés que rencontrent les projets importants et complexes en votation et vu l'urgence de la situation, le PVL approuve la procédure par étapes prévue par la révision.
Le PLR, quant à lui, considère positif le fait que le Conseil fédéral maintienne la taxe sur le CO2 sur les combustibles à 120 francs par tonne. Le parti salue la poursuite du Programme Bâtiments (subventions pour faire baisser la consommation d'énergie et les émissions de CO2 du parc immobilier suisse), mais estime qu'à long terme, celui-ci doit être abandonné.
Le Centre salue enfin une approche progressive de la réduction des émissions de CO2. Les contributions d'encouragement supplémentaires de la Confédération dans le domaine du bâtiment et l'encouragement financier des moteurs écologiques dans les transports publics sont également à saluer.
ats/gma