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Le gaspillage alimentaire doit être réduit de moitié d'ici 2030, estime le Conseil fédéral

Le gaspillage alimentaire est toujours un problème conséquent en Suisse. [DPA-MAG/Keystone - Andrea Warnecke]
Le gaspillage alimentaire doit être réduit de moitié d'ici 2030, estime le Conseil fédéral / La Matinale / 1 min. / le 7 avril 2022
Chaque Suisse jette 330 kilos d'aliments par an. C'est trop, selon le Conseil fédéral. Il a adopté mercredi un plan d'action pour réduire le gaspillage alimentaire de moitié d'ici 2030 par rapport à 2017.

Près d'un tiers des aliments sont jetés inutilement, note le gouvernement. Ces déchets ont un impact écologique et économique. La guerre en Ukraine a amplifié les problèmes d'approvisionnement en denrées et montré à quel point il est important de ne pas gâcher la nourriture.

Les initiatives déjà existantes n'ont pas suffisamment d'effet. C'est pourquoi le Conseil fédéral met sur pied un plan d'action national qui sera mis en oeuvre en deux phases. Celui-ci s'adresse à toutes les entreprises et organisations du secteur alimentaire, à la Confédération, aux cantons et aux communes.

Dons d'invendus

La première phase qui se déroulera entre 2022 et 2025, met l'accent sur les mesures volontaires autonomes des milieux économiques. Quatorze mesures sont proposées.

Il s'agit par exemple d'améliorer la déclaration de la durée de conservation de certains produits, d'augmenter les dons d'aliments invendus à des organisations d'utilité publique. Le commerce, la restauration, l'industrie de transformation et l'agriculture sont également appelés à optimiser les emballages, leur taille et les formats de vente.

Les pouvoirs publics supprimeront les obstacles et les conflits d'intérêts existants. L'information des ménages sera améliorée.

Mesures plus strictes

Une évaluation est prévue en 2025. Les pertes alimentaires devraient être réduites de 25% d'ici là.

Si les mesures autonomes n'ont pas montré suffisamment d'effets, le Conseil fédéral pourra prendre des mesures plus étendues et plus strictes. Il pourra contraindre certaines entreprises à rendre compte à un moment précis du volume de leurs pertes alimentaires.

Des taux de pertes maximales spécifiques aux différentes branches pourront être étudiés. Le gouvernement pourra examiner comment renforcer les incitations pour les dons alimentaires.

ats/fgn

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