"A team sport". Un travail d’équipe. Face aux attaques informatiques croissantes, les pays ne peuvent plus jouer seuls, a affirmé Chris Inglis.
Le haut fonctionnaire américain s’est dit inquiet des nombreuses failles du monde numérique. Il a notamment dénoncé le flou artistique concernant la réglementation.
Le Monsieur cybersécurité des Etats-Unis a plaidé pour ce qu’il appelle un "nouveau contrat social", qui permettrait de déterminer les responsabilités des individus et des Etats dans l’espace numérique.
Innovation et neutralité
Selon lui, la Suisse pourrait jouer un rôle central, par son innovation et sa neutralité: "La possibilité de mener des discussions entre des Etats souverains et des acteurs privés peut être une puissante plateforme", a indiqué Chris Inglis.
Selon lui, il faut dépasser les frontières nationales pour déjouer les hackers: "Si le cyber est un travail d’équipe, alors l’équipe doit être internationale. Mais pour y parvenir, il faut faire face à des menaces qui dépassent les frontières. Des frontières qui nous divisent juridiquement et légalement mais qui n’existent pas vraiment dans l’espace numérique. La Suisse est un partenaire de choix."
Avant de parvenir à une réelle coopération internationale, beaucoup reste à faire en matière de cyberdéfense. A commencer par la formation urgente de spécialistes: il en manque entre 10'000 et 15'000 rien qu’en Suisse.
Mathieu Henderson