"La zone d'habitat propice aux tiques a augmenté de près de deux tiers entre 2009 et 2019", explique dans un communiqué diffusé jeudi Felix Ineichen, expert des tiques à la Suva, citant une étude réalisée par des chercheurs de Suisse romande.
Hausse de 40%
L'aire d'implantation de ces acariens a ainsi crû de 4000 km2 en dix ans, soit près de deux fois la superficie du canton de St-Gall.
En raison du changement climatique, les conditions des zones comprises entre 500 et 1000 mètres d'altitude sont devenues plus favorables aux tiques, qui "s'y plaisent toujours davantage", précise Felix Ineichen.
En parallèle, le nombre de piqûres de tiques est passé de 10'000 par année en moyenne entre 2012 et 2016 à 14'000 entre 2017 et 2021, soit une hausse de 40%.
Risques de maladies infectieuses
Les conditions météorologiques influencent également le nombre de morsures de tiques, souligne la Suva. Si les températures sont en hausse dès mars, les tiques sortent plus tôt de leur hibernation et il y a davantage de personnes à l'extérieur. Le pic des piqûres se situe entre mai et juin.
Se nourrissant de sang, les tiques se placent dans les sous-bois, sur les plantes et en bordure de chemin à l'affût d'un hôte. Chez l'être humain, leurs endroits de fixation de prédilection sont souvent le creux du genou et l'aine, ainsi que la tête chez les enfants.
Maladie de Lyme
Les tiques peuvent transmettre des maladies infectieuses, comme la borréliose ou des méningites. Il n'existe pas de vaccin contre la borréliose, appelée également maladie de Lyme, mais elle peut être traitée par des antibiotiques.
Quant à la méningo-encéphalite verno-estivale (MEVE), l'évolution de la maladie peut être grave: des séquelles durables et des décès sont possibles. Il existe un vaccin contre la méningo-encéphalite à tiques, mais les antibiotiques sont inefficaces.
ats/hkr