L'institut fraîchement inauguré, appelé INSAIT, a "l'ambition de devenir un centre scientifique international de référence pour l'informatique, l'intelligence artificielle et les technologies computationnelles", écrit lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.
Ce centre de recherche vise notamment à attirer des "talents locaux et globaux" pour dynamiser la compétitivité économique de la Bulgarie et, de manière générale, de l'Europe de l'Est.
L'INSAIT a bénéficié du soutien de professeurs suisses, qui continueront à l'épauler à l'avenir. "L'INSAIT est véritablement le premier institut de son genre en Europe de l'Est", remarque Martin Vechev, professeur d'informatique à l'EPFZ, cité dans le communiqué.
Un potentiel académique bulgare
De son côté, Martin Vetterli, président de l'EPFL, se réjouit de l'engagement suisse pour soutenir la recherche de haut niveau en Europe orientale. "Cela montre que nous croyons dans le potentiel de pays comme la Bulgarie pour devenir des acteurs de premier plan dans le futur paysage académique, tout particulièrement dans les domaines de l’informatique et de l'intelligence artificielle", a-t-il dit.
Martin Vetterli et son homologue de l'EPFZ Joël Mesot ont participé à la cérémonie d'inauguration aux côtés de Guy Parmelin. Le président bulgare Rumen Radev et le Premier ministre Kiril Petkov étaient aussi présents, tout comme la commissaire européenne à l'éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse Mariya Gabriel.
Soutien à la pleine adhésion de la Suisse
Avec Kiril Petkov, l'échange a porté sur l'excellente collaboration entre les deux pays, a tweeté le conseiller fédéral après la rencontre. La Bulgarie soutient la Suisse pour qu'elle soit à nouveau pleinement associée au programme de recherche de l'UE Horizon Europe.
La Suisse avait interrompu en mai 2021 les négociations avec Bruxelles sur un accord-cadre institutionnel. L'UE avait ensuite classé la Suisse dans Horizon Europe comme pays tiers non associé. En conséquence, les chercheurs et entreprises suisses ne peuvent plus coordonner de projets européens. Et la recherche ne peut plus obtenir de subventions du Conseil européen de la recherche.
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ats/iar