Des cantons décident d'annoncer l'emplacement de certains radars
Saint-Gall, le Tessin ou encore Lucerne et Bâle-Campagne font partie des cantons qui signalent ces détecteurs de vitesse. L'objectif, réduire le nombre d'accidents de la route. A Soleure, une motion doit encore passer par le Grand Conseil.
Dans les faits, la loi ne change pas. La police ou le canton ont toujours gardé le droit d'avertir les usagers de la route de la présence de radars. C'est donc avant tout une question de pratique.
Interdiction pour les usagers
Pour les automobilistes en revanche, cela reste strictement interdit, et ce même en utilisant des phrases codées type "un paparazzi est à l'oeuvre sur l'A9" ou "souriez, si vous empruntez tel tronçon".
En 2020, 200 personnes ont ainsi été dénoncées dans le canton de Berne pour avoir partagé ce genre d'informations sur des groupes Whatshapp ou Facebook. Des groupes qui se voulaient "privés" mais qui, de par le nombre de participants, avaient été considérés comme "publics".
Moins d'accidents?
Alors si des cantons veulent prendre la main et informer eux-mêmes les automobilistes de l'emplacement des radars, c'est avant tout pour une question de sécurité routière. Les usagers y voient sans doute un moyen d'éviter des amendes mais très logiquement, la connaissance de l'existence d'un radar les poussent surtout à contrôler leur vitesse.
S'il est encore trop tôt pour savoir avec exactitude si le lien est direct, les accidents ont diminué d'environ 15% dans le canton de Saint-Gall depuis qu'il a opté pour cette pratique.
A noter également que les cantons qui ont choisi cette méthode ne signalent pas tous les types de radar et n'indiquent d'ailleurs jamais leur emplacement exact. Le petit effet de surprise doit être maintenu afin de s'assurer que l'automobiliste n'accélère pas directement après être passé à la bonne vitesse devant le détecteur.
Quid de la Suisse romande?
En Suisse romande, cette méthode n'a pas réussi pour l'instant à s'implanter. Le canton de Berne a déjà refusé deux motions en ce sens, dont une l'année dernière. Genève a quant à lui augmenté les contrôles, mais continue à ne pas les annoncer.
La thématique semble surtout ne pas être à l'ordre du jour. Pour preuve, même le TCS n'a pas d'avis sur la question.
Célia Bertholet