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Les avalanches ont été moins meurtrières l'hiver dernier en Suisse

Entraînement à la recherche de victimes d'avalanche dans la région de Davos (GR) en février 2021. [Keystone - Christian Beutler]
Les avalanches ont été moins meurtrières l'hiver dernier en Suisse / Le Journal horaire / 21 sec. / le 12 avril 2022
L'hiver 2021-2022 a été moins meurtrier que la moyenne des 20 dernières années en Suisse. Jusqu'au 11 avril, douze personnes ont perdu la vie dans des avalanches, a indiqué mardi l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches (SLF).

Les conditions en altitude ont été marquées par de longues périodes sans précipitations l'hiver dernier en Suisse, mais aussi des tempêtes hivernales et des pluies. La plupart des accidents dus à des avalanches sont liés à une faible quantité de neige ancienne, selon l'Institut pour l'étude de la neige et des avalanches (SLF).

Jusqu'au 11 avril, il y a eu 145 avalanches ayant causé des dommages aux personnes ou des dégâts matériels. Le nombre de celles qui ont impliqué des personnes (116) était nettement inférieur à la moyenne pluriannuelle de 131.

Les douze victimes d'avalanche étaient des adeptes de sports d'hiver qui se trouvaient dans un terrain dangereux. Sept personnes effectuaient des randonnées à ski et cinq des descentes hors-piste.

Un hiver globalement pauvre en neige

Selon le SLF, il est tombé extrêmement peu de neige au cours de l'hiver 2021/2022 dans le sud des Alpes et à basse altitude au nord des Alpes. Par contre, sur ce dernier versant, l'enneigement n'a été que légèrement inférieur à la moyenne en altitude grâce aux grosses chutes de neige de décembre et février.

Dans certaines stations de mesure au Tessin et dans le sud des Grisons, il n'y a jamais eu aussi peu de neige que cet hiver. La saison a pourtant commencé sous d'heureux auspices. Dans certaines régions, il a même neigé un peu plus tôt que d'habitude en novembre, écrit le SLF.

Fortes pluies puis tempêtes hivernales

A fin décembre 2021, de fortes pluies ont provoqué de nombreuses avalanches spontanées, parfois jusqu'à 2800 mètres d'altitude. Par la suite, le manteau neigeux s'est stabilisé, notamment en janvier qui s'est révélé être un mois très sec.

En revanche, le mois de février a été marqué par des tempêtes hivernales rendant la situation critique. En mars, la première quinzaine a été favorable, suivie de conditions moins optimales après l'épisode de poussière du Sahara. Des avalanches de neige mouillée se sont produites en cours de journée.

ats/oang

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