L'ambassade de Russie à Berne a diffusé mardi sur Twitter la prise de position de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. Le chef du Département des affaires étrangères (DFAE) "annonce" dans une tribune au journal luxembourgeois "Le Quotidien" la fin "de l'ère où pas un seul pays souverain et démocratique du continent n'a été attaqué depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale".
Ce n'est pas correct, indique Maria Zakharova. Elle rappelle au président de la Confédération "que l'érosion des fondements de l'après-guerre et la destruction du droit international public résultent des bombes et des tirs de missiles de l'OTAN sur des villes yougoslaves en paix en 1999". "Cette interprétation arbitraire liée à des motifs politiques" est "totalement inacceptable".
Le 24 mars 1999, l'alliance militaire occidentale avait attaqué la Serbie afin de contraindre Belgrade à mettre fin à la violence contre la population dans la province du Kosovo. Après 78 jours de bombardements aériens, l'armée serbe s'est retirée du Kosovo. Par la suite, de graves crimes de guerre et des violations des droits de l'homme avaient été découverts.
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Boutcha, "un massacre mis en scène par l'Ukraine"
Maria Zakharova déplore en outre que "le DFAE ait ignoré notre déclaration détaillée après les crimes barbares commis par le régime ukrainien à Boutcha et Kramatorsk et qu'il ait imputé sans réserve toute la responsabilité à la partie russe".
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La Russie condamne avec la plus grande fermeté de telles "déclarations". Il faut espérer que pour le gouvernement suisse, l'inviolabilité de la neutralité ne se limite pas à "de belles paroles", écrit la porte-parole.
"C'est sur cette base que nous jugerons de la 'qualité' du statut de neutralité de la Confédération helvétique", conclut-elle sur un ton légèrement menaçant. Le Kremlin répète que c'est l'Ukraine qui est responsable de massacres sur ses propres citoyens.
Contacté mardi par Keystone-ATS, le DFAE renonce à un commentaire.
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ats/jfe