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Guy Parmelin rencontre les acteurs de l'industrie gazière dans le cadre du conflit ukrainien

Le Conseil fédéral veut soutenir les usines qui produisent du gaz à partir de déchets agricoles. [ge.ch]
Le Conseil fédéral veut soutenir les usines qui produisent du gaz à partir de déchets agricoles / La Matinale / 3 min. / le 13 avril 2022
Le conseiller fédéral Guy Parmelin a rencontré mardi des représentants de l'industrie gazière pour discuter de la préparation à une pénurie de gaz en lien avec la guerre en Ukraine. Parmi les solutions, le soutien au biogaz produit à partir de déchets agricoles.

Les acteurs sur le marché suisse n'ont pas de contrats directs avec la Russie et se fournissent sur divers marchés européens. Il n'en reste pas moins qu'environ 40% du gaz naturel consommé en Suisse provient de Russie, rappelle mardi le Département fédéral de l'économie (DEFR).

Or, la guerre en Ukraine a affecté l'approvisionnement en gaz naturel, qui couvre environ 15% des besoins énergétiques de la Suisse. Une réduction, voire une interruption des livraisons de gaz russe ne peut pas être exclue, que ce soit à la suite d'un embargo de la Russie ou de sanctions des pays occidentaux, relève le DEFR.

Des travaux sont donc actuellement en cours dans le secteur gazier pour concrétiser des mesures de gestion réglementée. C'est dans ce contexte que Guy Parmelin a rencontré mardi des représentants du secteur, pour faire le point sur l'avancement des préparatifs.

Selon ces discussions, il n'est pour l'heure pas possible de clairement définir les contours d'une pénurie de gaz, ni d'établir un scénario détaillé. Les participants ont convenu que les dispositions prises doivent donc être aussi flexibles que possible. Il s'agit par ailleurs de clarifier les questions juridiques, financières et relevant de la coopération interétatique.

>> Revoir le reportage du 19h30 sur le biométhane, l'une des alternatives au gaz :

Le biométhane en Suisse est une alternative au gaz, mais sa production ne couvre qu'1% de notre consommation totale de gaz.
Le biométhane en Suisse est une alternative au gaz, mais sa production ne couvre qu'1% de notre consommation totale de gaz. / 19h30 / 2 min. / le 12 avril 2022

Réduire la température des bâtiments

Les participants, qui s'accordent sur les graves conséquences d'une pénurie de gaz, sont unanimes sur les premières mesures qui pourraient être prises. Il serait nécessaire dans un premier temps d'appeler à une réduction de la consommation, ce qui pourrait avoir un impact important, ne serait-ce par exemple qu'avec une réduction d'un degré de la température des bâtiments.

Il s'agirait également de faire passer les installations bicombustibles du gaz naturel au mazout. En cas de pénurie de produits pétroliers, il serait alors possible de recourir aux réserves obligatoires.

Si ces mesures ne suffisent pas à compenser une perturbation de l'approvisionnement, la consommation pourrait encore être réduite par le contingentement des livraisons de gaz naturel aux gros consommateurs. Les plans de mise en oeuvre et les ordonnances nécessaires sont en préparation, note encore le DEFR.

Produire du gaz à partir de déchets agricoles

Autre piste évoquée, renforcer la production de gaz à partir de déchets agricoles. Les usines qui en produisent de cette manière doivent être soutenues, estime le Conseil fédéral. Il vient de mettre en consultation un projet qui prévoit des subventions à l’investissement et à l’exploitation.

Pour l'heure, le biogaz reste marginal en Suisse et les obstacles nombreux. "Même en ayant tout amorti, les coûts d’'exploitation font qu'on ne pourrait pas s’en sortir" sans aides, a notamment indiqué mercredi dans La Matinale de la RTS Charles Millo, cofondateur de Biogaz Mandement, une usine implantée dans la campagne genevoise.

>> Lire à ce sujet : Le biogaz local pourrait remplacer une partie du gaz russe importé en Suisse

ats/ther/vic

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Un village allemand totalement indépendant énergétiquement

A l'heure où tout le monde en Europe cherche à se couper du gaz russe, un village allemand du Brandebourg est depuis dix ans entièrement indépendant énergétiquement.

Feldheim compte 120 habitants, 55 éoliennes, une usine à biogaz et un accumulateur pour équilibrer le réseau électrique de la région.

>> Le reportage de Blandine Milcent dans la Matinale de la RTS mardi :

Le village allemand de Feldheim possède 55 éoliennes. [AP/Keystone - Michael Sohn]AP/Keystone - Michael Sohn
Le village allemand de Feldheim est totalement indépendant en énergie / La Matinale / 2 min. / le 13 avril 2022