La situation géopolitique actuelle met en évidence une augmentation des défis auxquels l’armée doit faire face, laquelle nécessite un relèvement des dépenses idoines, réclament les commissions de politique de sécurité des deux Chambres.
L'augmentation des dépenses doit se faire progressivement, rappelle le gouvernement dans sa réponse publiée jeudi. Sans cela, elle ne serait pas supportable dans le cadre du budget fédéral. Les dépenses devraient atteindre au minimum 1% du PIB au plus tard en 2030, soit un budget militaire d'environ sept milliards de francs.
Augmentation des défis
La part du budget affectée à la grande muette n'a cessé d'être réduite ces dernières années. Cela a entraîné un retard dans la modernisation de l’armée et une insuffisance dans l'équipement des formations, soulignent les commissions.
En augmentant les dépenses progressivement, on accélérera la modernisation de l'armée suisse, on comblera les lacunes existantes et mettra en oeuvre plus rapidement les projets d’acquisition d’armements. Cette augmentation est modeste et financièrement viable, selon les commissions.
La gauche estime pour sa part que toute augmentation de ces dépenses doit être débattue dans un cadre plus large. Avant de prendre une décision, il faut mener une analyse détaillée du conflit actuel et de ses répercussions. Selon elle, il faut attendre le complément au rapport sur la politique de sécurité 2021 qui sera publié fin 2022.
Le Conseil national débattra de la motion de sa commission lors de la session spéciale de mai.
ats/jfe