La progression de la consommation de vin a été portée particulièrement par les ventes de blanc en 2021. Celles-ci ont augmenté de 4 millions de litres pour atteindre 88,2 millions, a précisé jeudi l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). C'est le plus haut niveau depuis 2013. Le vin blanc étranger, en particulier, a affiché une progression importante (+14,8%).
La vente de mousseux suit une augmentation similaire, mais plus modeste: les consommateurs et consommatrices en ont bu 2,9 millions de litres supplémentaires par rapport à 2020 pour un total de 23,5 millions. Le rouge, vin préféré des Helvètes, est lui resté relativement à stable à 167 millions de litres (+800'000 litres).
Stabilité dans la vente de vins suisses
Si la consommation de vins suisses a été supérieure de 2,8% à celle de 2020, les parts de marché des producteurs indigènes ont elles peu évolué (-0,7%).
Les ventes de vins suisses proposés par huit grands distributeurs, qui ont écoulé ensemble un tiers d'entre eux, sont restées stables (+0,7%), alors que celles des vins étrangers ont légèrement augmenté (+1,4%).
ats/oang
"Derrière chaque bouteille de vin suisse, il doit y avoir un esprit de durabilité"
Pour Nicolas Joss, directeur de Swiss Wine Promotion, la diminution de la part de marché des vins suisses s'explique notamment par les moyens de communication "colossaux" déployés par les concurrents étrangers. Des concurrents qui disposent de beaucoup plus de moyens financiers que la viticulture suisse.
Le directeur de Swiss Wine Promotion plaide pour que les vins suisses soient donc plus présents dans les rayonnages. "Et cela, que ce soit chez les grands distributeurs, les cavistes ou lors de la vente directe", a-t-il expliqué vendredi dans La Matinale. Selon lui, on trouve des vins suisses à des prix équivalents aux produits étrangers. "L'envie de boire du vin suisse a aussi une certaine valeur. Derrière chaque bouteille de vin suisse, il doit y avoir un esprit de durabilité" , a-t-il par ailleurs ajouté.