"La communauté internationale doit être capable d’exploiter les évolutions de la recherche scientifique afin de prendre les meilleures décisions possibles dans l’intérêt de l’humanité", a déclaré Ignazio Cassis lors d'un discours devant des étudiants de l'Université de Kyoto, où son voyage japonais s'est terminé jeudi.
L'occasion pour le président de la Confédération de souligner l'importance de la diplomatie scientifique pour relever les défis du siècle, indique le Département fédéral des affaires étrangères dans un communiqué.
En écho: les avancées qui marquent son séjour au Japon. Un accord de coopération relatif à des projets de recherche communs a été signé et la construction du nouveau consulat suisse à Osaka, au centre de la région économique du Kansai, a été lancée. Le consulat servira aussi à Swissnex, dotant le réseau mondial suisse, qui tisse des liens dans les domaines de la formation, de la recherche et de l'innovation, d'un site supplémentaire.
Les entreprises suisses lorgnent sur la recherche japonaise
Des start-up suisses affichent déjà leurs ambitions au pays du Soleil-Levant. Basée en Valais, la société MobyFly développe des bateaux de transport à hydrogène ou électriques. "Nous travaillons avec nos partenaires japonais et Suissenex à connecter les aéroports d'Osaka et Kobe", a expliqué la co-fondatrice de l'entreprise valaisanne Sue Putallaz dans le 19h30.
De son côté, le Japon engendre encore peu de start-up qui brillent à l'étranger. "La plupart des start-up sont internes aux grands groupes japonais - Toyota, Sony et d'autres - qui lancent des projets internes pour aider des ingénieurs à développer des nouvelles technologies. Ce ne sont pas vraiment des start-up à l'américaine", a relevé Pierre-Yves Donzé, professeur à l'Université d'Osaka.
Le Japon est l'un des leaders au monde dans la science et la technologie, souligne le professeur à l'Université de Nagoya Andres Maturana. "Le gouvernement appuie les universités et la recherche. C'est vraiment un pôle attractif."
De nombreux échanges diplomatiques
Les deux premiers jours du voyage du président de la Confédération avaient été consacrés à des rencontres politiques. Ignazio Cassis avait notamment rencontré le Premier ministre Fumio Kishida et le ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi.
Il s'agissait d'aborder des questions bilatérales et les conséquences de la guerre en Ukraine sur la sécurité de l'Europe et de l'Asie.
D'autres visites et échanges ont rythmé le voyage présidentiel. Ignazio Cassis s'est par exemple entretenu avec les organisateurs de l'exposition universelle, qui se tiendra à Osaka en 2025. Le pavillon "Suisse innovante" investira des thèmes relatifs à la protection de l'environnement, l'intelligence artificielle et les sciences de la vie.
"Il y a des collaborations formidables", s'est réjoui le président de la Confédération dans le 19h30.
gb/iar avec l'ats