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Les défenseurs du revenu de base inconditionnel y croient toujours

Les défenseurs du RBI estiment qu'il faudra au moins trois votations pour le faire passer. [Keystone - Ennio Leanza]
Les défenseurs du revenu de base inconditionnel y croient toujours / La Matinale / 1 min. / le 25 avril 2022
Malgré l'échec cuisant en votation au niveau fédéral en 2016, les défenseurs du revenu de base inconditionnel (RBI) n'ont pas dit leur dernier mot. Outre une nouvelle initiative fédérale, plusieurs projets sont sur la table au niveau communal en Suisse alémanique.

Peu importe l'échec claquant de 2016, quand le peuple suisse avait refusé l'initiative fédérale en faveur d'un revenu de base inconditionnel à plus de 76%: les défenseurs du RBI y croient toujours dur comme fer.

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Une initiative en ce sens vient d'être déposée en ville de Lucerne, la population de Zurich devra voter sur un projet-pilote et l'idée est lancée aussi à Berne.

"Une grande oeuvre sociale comme l'AVS"

A l'échelon fédéral, une nouvelle initiative a été lancée en septembre dernier et la récolte de signatures est en cours. Elle est baptisée "Vivre avec dignité - Pour un revenu de base inconditionnel finançable". Et comme il y a six ans, le texte prévoit un montant de 2500 francs par mois.

>> Lire : Une nouvelle initiative lancée pour un revenu de base inconditionnel

Mais ses auteurs savent qu'il faudra être patient pour faire passer le RBI. "Je pense qu''il faudra au moins trois votations, parce que le revenu de base pour chacun et chacune est une grande oeuvre sociale", a estimé l'un des membres du comité d'initiative, Oswald Sigg, lundi dans La Matinale de la RTS. "C'est un peu comme l'AVS, il a fallu quatre votations".

Et dans cette perspective, les différentes initiatives à un échelon inférieur sont importantes pour faire avancer progressivement les mentalités. Les initiants estiment que la pandémie, qui a bousculé la sécurité du travail, pourrait aussi jouer un rôle favorable.

"L'être humain suisse n'aime pas se faire payer par l'Etat"

Mais Marius Brülhart, professeur d'économie à la HEC Lausanne, ne partage pas cette analyse. "La pandémie a plutôt montré à quel point c'est important pour les gens de pouvoir travailler", a-t-il souligné. "On a vu à quel point certaines branches se sont battues contre les mesures sanitaires, justement en partie parce que l'être humain, et surtout l'être humain suisse, n'aime pas du tout devoir rester sans activité et se faire payer par l'Etat".

A Zurich du reste, même la municipalité très à gauche s'est prononcée contre le projet-pilote. C'est la preuve que le RBI devra convaincre davantage pour se faire une place dans le système social suisse.

Joëlle Cachin/oang

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