Les Conférences des Nations unies sur les changements climatiques (COP) sont organisées à un rythme annuel. La dernière, la COP26, s'est tenue en 2021 à Glasgow.
Et la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, en charge de l'Environnement, examine l'intérêt que pourrait représenter la tenue en Suisse d'une prochaine édition. Des études préliminaires sont en cours, confirme le Secrétariat d'Etat aux questions financières internationales, qui a donné l'impulsion initiale.
Capacités sécuritaires et hôtelières
Mais le défi logistique est hors norme: il s'agit d'accueillir durant une dizaine de jours près de 30'000 participants dont de nombreux chefs d'Etat. Outre les questions de sécurité, la ville hôte doit avoir une grande capacité hôtelière.
Organiser un tel événement est aussi très onéreux, entre 150 et 200 millions de francs selon une estimation de la Confédération.
"Ces COP n'apportent pas grand-chose"
Et pour le conseiller national UDC Pierre-André Page, ce serait une dépense inutile. "Ces COP n'apportent pas grand-chose", a-t-il estimé mercredi dans La Matinale de la RTS.
"A part faire connaissance avec des gens et serrer des mains, jamais rien de concret n'en est sorti", a-t-il ajouté. Le Fribourgeois trouve donc inutile que la Suisse se mette sur les rangs pour l'organiser.
"Ça reste des lieux de prédilection"
Sa collègue écologiste Delphine Klopfenstein Broggini reconnaît que les COP ont souvent été des échecs, mais elle se montre favorable à une candidature helvétique.
"On a été déçus COP après COP, mais ce n'est pas pour autant qu'on doit leur tourner le dos", a-t-elle souligné. "Ça reste des lieux de prédilection où les discussions internationales peuvent avoir lieu, donc il faut les maintenir".
La Genevoise estime en revanche qu'il faut une exigence de résultats autour de ces conférences, et la Suisse pourrait la donner: "En tout cas, c'est dans cette direction-là qu'on pourrait envisager de candidater".
Une opportunité pour Genève?
En 2018, le Canton de Genève avait proposé à Berne d'accueillir l'édition 2020. Trop tard, trop cher, avait répondu la Confédération.
Aujourd'hui, le discours a semble-t-il changé et Genève pourrait être une solution, même si ce serait une conférence d'ampleur inédite. La ville a d'ailleurs accueilli la deuxième édition de la COP, en 1996. Mais à l'époque seules 1500 personnes y avaient participé.
Valentin Emery/oang