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Roger Nordmann en visite en Ukraine: "Des combats d'une violence épouvantable"

Une délégation de parlementaires suisses était en visite aujourd'hui à Kiev et dans sa banlieue
Une délégation de parlementaires suisses était en visite aujourd'hui à Kiev et dans sa banlieue / 19h30 / 2 min. / le 27 avril 2022
La présidente du Conseil national Irène Kälin et trois autres parlementaires, dont le Vaudois Roger Nordmann, sont arrivés mercredi à Kiev pour une visite officielle au Parlement ukrainien. Le président du groupe socialiste a évoqué dans Forum et le 19h30 les carcasses de chars et les maisons détruites qu'il a pu voir.

La délégation suisse, composée de la présidente du Conseil national Irène Kälin (Verts/AG), Roger Nordmann (PS/VD), Nik Gugger (PEV/ZH) et Yves Nidegger (UDC/GE), est arrivée mercredi à Kiev par un train de nuit. Elle a été reçue au siège du Parlement ukrainien et a visité des faubourgs de la capitale.

La visite fait suite à une invitation lancée par le président du Parlement ukrainien. Ruslan Stefanschuk a estimé que "la venue d'Irène (Kälin) est davantage qu'un signe de solidarité". Il faut du courage pour entreprendre ce déplacement, qui est un signe clair de soutien. L'Ukraine a besoin d'une aide financière et humanitaire, a poursuivi Ruslan Stefanschuk, cité par les Services du Parlement.

La présidente du Conseil national Irène Kälin a rencontré le président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk. [Keystone - Peter Klaunzer]
La présidente du Conseil national Irène Kälin a rencontré le président du Parlement ukrainien Ruslan Stefanchuk. [Keystone - Peter Klaunzer]

La délégation suisse s'est montrée impressionnée par le fait que les institutions continuaient à fonctionner et travailler pour les citoyens malgré la guerre.

Les parlementaires se sont rendus dans la banlieue de Kiev à Irpin où de violents combats ont eu lieu avec les troupes russes.

"Une maison sur deux abîmée ou détruite"

Interrogé dans Forum, le président du groupe socialiste aux Chambres Roger Nordmann a parlé de "dégâts très impressionnants" à Irpin, où "une maison sur deux est fortement abîmée ou détruite". Le Vaudois a également parlé de "cimetière de carcasses de chars" à Hostomel où de terribles combats ont eu lieu. "Cela a dû être des combats d'une violence épouvantable."

Devant la carcasse d'un Antonov 225, le plus gros avion du monde, détruit par l'armée russe au début du conflit, Roger Nordmann a également parlé dans le 19h30 de "combats tellement violents qui ont eu lieu, c'est horrible. Tout ça pour rien. Cette offensive a complètement échoué".

Le soutien de la Suisse

Lors de leur visite au Parlement ukrainien, les Suisses ont apporté leur soutien à l'Ukraine. "Ils nous ont remerciés et ont beaucoup apprécié que la Suisse n'ait pas fait comme en 2014 avec des micro-sanctions mais qu'elle ait pris pleinement position avec la reprise de toutes les sanctions européennes", a expliqué Roger Nordmann, relevant encore qu'il était "très important pour eux que l'on se rende sur place".

Cette visite en Ukraine "est de la politique de neutralité", a encore relevé Roger Nordman dans Forum. "Pour la Suisse, le plus important est le respect du droit international et c'est une immense violation du droit international que d'envahir son voisin (...). Le Conseil fédéral a eu parfaitement raison de sanctionner."

En revanche, "la proposition du président du Centre Gerhard Pfister d'autoriser des livraisons d'armes est complètement absurde parce qu'elle est non seulement contre le droit suisse mais en plus contre le droit de la neutralité", a estimé le conseiller national vaudois.

>> L'interview de Roger Nordmann dans le 19h30 :

Le conseiller national et chef du groupe socialiste Roger Nordmann s'exprime depuis Kiev
Le conseiller national et chef du groupe socialiste Roger Nordmann s'exprime depuis Kiev / 19h30 / 2 min. / le 27 avril 2022

Rencontre avec le président Zelensky

Pour l'UDC genevois Yves Nidegger, également présent en Ukraine, qui dénonce depuis le début de la guerre le manque de neutralité de la Suisse, cette visite n'a rien de contradictoire.

"Ici, on parle de rapport humain, entre parlementaires, on parle de souffrance humaine, on parle de destruction. Ce n'est pas une considération qui contredit la neutralité", a-t-il déclaré dans le 19h30.

Lors de cette visite en Ukraine, la cheffe de la délégation Irène Kälin a également pu rencontrer, hors de la présence des journalistes, le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Lors de cet entretien bilatéral, j'ai retrouvé cette personnalité qu'on peut voir dans les médias, qui trouve les bons mots. Je trouve qu'il est un président incroyable pour ce pays, dans ces temps difficiles." 

lan avec Mehmet Gultats et Julien Guillaume

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Irène Kälin protégée par des forces de sécurité locales

Durant ce déplacement, Irène Kälin a déclaré à Blick online qu'elle était protégée par des forces de sécurité locales.

L'Office fédéral de la police (Fedpol) lui a déconseillé de faire ce voyage et a décidé de ne pas l'accompagner, a déclaré l'élue écologiste, car la police suisse n'est pas équipée pour intervenir dans des zones de guerre. L'Argovienne a pris connaissance de la décision de Fedpol avec un certain étonnement.