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Les syndicats des transports "scandalisés" par le plan d'économie des CFF

Un contrôleur et des passagers dans un train CFF, sans masques, le jour de la levée des dernières mesures sanitaires, le 1er avril 2022. [Keystone - Valentin Flauraud]
Les syndicats des transports "scandalisés" par le plan d'économie des CFF / Le Journal de 22h30 / 34 sec. / le 29 avril 2022
Les négociations ont démarré vendredi entre les CFF, sommés de réaliser quelque six milliards d'économie, et les partenaires sociaux. Les syndicats dénoncent des "attaques inacceptables" envers le personnel, qui verra son pouvoir d'achat diminué.

Après deux années marquées par la pandémie, la Confédération a exigé un plan pour réduire l'endettement et améliorer la rentabilité des CFF. Les cantons, qui ont leur mot à dire pour le trafic régional, attendent aussi un effort budgétaire. Ils ne sont plus prêts à supporter les coûts actuels.

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Confédération et cantons exigent donc des économies importantes de la part des CFF, à hauteur de six milliards de francs d'ici 2030, afin d'assurer un "financement durable". Dès 2024, la compagnie ferroviaire devra économiser 80 millions de francs par an, soit par des réductions de dépenses, soit des recettes supplémentaires.

Cotisations sociales visées

Dans un message interne transmis aux collaborateurs et aux collaboratrices, le patron des CFF Vincent Ducrot explique qu'il ne souhaite pas "réduire les salaires ou supprimer des emplois". Il entend en revanche agir sur les déductions salariales. Car selon les CFF, 44% des coûts sont des salaires et des prestations sociales. "Nous devons réfléchir aux économies possibles dans ce domaine également", déclare Vincent Ducrot.

Plus précisément, cela concerne le prélèvement pour des jours d'absence en raison de maladie, ainsi que la cotisation de risque, qui sera soumise au Conseil de fondation de la Caisse de pensions CFF. Des mesures sont aussi prévues en matière d'invalidité professionnelle. Dès 2023, tous les collaborateurs y contribueront de manière égale sur la base de leur salaire.

Réduction du pouvoir d'achat

Dans une réaction commune publiée en fin de journée, les syndicats se montrent scandalisés par des "mesures inadmissibles, en particulier pour les plus de 50 ans". Selon eux, il s'agit d'économies "sur le dos du personnel" qui réduira le pouvoir d'achat des employés et des employées, et mettra "en situation précaire les employés les plus vulnérables".

"L'entreprise veut baisser le pouvoir d'achat de l'ensemble des employés et fragiliser le statut des plus de 50 ans", écrivent dans un communiqué commun le Syndicat du personnel des transports (SEV), Transfair, l'Association des cadres des transports publics et le Syndicat suisse des mécanicien-nes (VSLF). En faisant cela, les CFF font "porter aux employés les erreurs de management du passé et les conséquences de la crise du Covid-19".

"Ceci est d'autant plus grave que les CFF sont considérés comme une entreprise modèle à l'heure actuelle dans ce domaine", précise encore le communiqué.

Les partenaires sociaux vont désormais se concerter pour déterminer la suite à donner à ces "attaques inacceptables", surtout après la pandémie durant laquelle les employés "ont oeuvré sans relâche". Des négociations salariales sont notamment prévues avec les CFF en novembre, a précisé Bruno Zeller, de Transfair.

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ats/jop

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