Pour faire cohabiter la faune sauvage et les activités humaines, l'organisation pour la protection des alpages (OPPAL) forme des bénévoles auprès des bergers.
Véronique Marmet, une bénévole d'OPPAL, a expliqué dimanche dans le 19h30 sa motivation à s'engager: "Je comprends la problématique du loup, c'est pour ça que je soutiens cette démarche. On est plutôt dans le compromis que la bagarre."
8000 heures de surveillances en 2021
Pour Pierre Rigal, un autre bénévole, la démarche est très utile. "Elle donne de l’aide aux éleveurs et aux bergers et je pense que chacun doit faire sa part car la biodiversité, c’est important", explique-t-il.
Comme Pierre, qui a passé huit nuits en alpage en 2021, les volontaires ont assuré l’été passé 8000 heures de surveillance, dans quatre alpages valaisans. Malgré des observations de loups, aucune attaque n’est survenue. Cette année, l’action de l’association s’étend au Jura vaudois.
"On discute en amont avec les bergers et les éleveurs et on évalue leurs besoins. Ensuite, on voit si on arrive à apporter une force de travail qui répond à ces besoins-là", précise Jérémie Moulin, directeur d'OPPAL.
Des échanges possibles entre pro et anti-loups
Cette initiative bénévole offre aussi l’occasion d’un échange essentiel pour certains éleveurs. C'est la cas avec Kim Berney, éleveur de vaches, qui se sent acculé après avoir perdu quatre bêtes dévorées en septembre 2021.
"Une des solutions c'est d'être présent et moi je ne peux pas l'être, donc ça m'intéressait ce côté formation où je donne aux gens et eux aussi me donnent", souligne-t-il.
Au total, une centaine de volontaires ont été formés entre samedi et dimanche, un effectif qui devrait doubler dans les prochaines semaines.
Sujet TV: Marie-Emilie Catier
Adaptation web: Andreia Portinha Saraiva