A droite, des rangs clairsemés lors de la rencontre avec des scientifiques du climat à Berne

Réunis dans la salle du Conseil national, une trentaine de scientifiques ont rencontré des parlementaires pour débattre du réchauffement climatique et de la crise de la biodiversité. La présidente de la chambre, l'écologiste argovienne Irène Kälin, avait lancé l'invitation en décembre dernier de concert avec son homologue du Conseil des Etats, le libéral-radical Thomas Hefti (GL).

L'événement faisait suite à la grève de la faim menée l'an dernier par un enseignant, activiste de la cause climatique. Plusieurs enseignants ont pris la parole pour expliquer le réchauffement climatique et ses conséquences, ainsi que des pistes d'action.

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"Un contact direct avec les politiciens"

Les récents rapports du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) étaient au centre des discussions. Les autrices et auteurs suisses ayant participé aux rapports étaients présents. Ils ont synthétisé les principaux résultats de leurs travaux pour la Suisse. "Nous avons besoin d'un meilleur échange entre la science et la politique", a souligné Sonia Seneviratne de l'EPF de Zurich, autrice principale du rapport.

Selon Sonia Seneviratne, la rencontre était d'une importance cruciale. "Cela nous permet d'avoir un contact direct avec les politiciens qui peuvent également poser leurs questions", a-t-elle souligné lundi au micro de la RTS.

La droite mitigée

Mais si le monde de la recherche est convaincu de l'importance d'une telle rencontre, ce n'est pas le cas de tous les politiciens. En effet, entre 70 et 80 élus ont assisté à l'événement, à savoir un peu moins d'un tiers des membres du Parlement. Cette faible affluence s'explique par des conflits d'agenda, mais aussi par le refus de plusieurs élus du Centre, du PLR et de l'UDC de prendre part aux discussions.

Parmi eux, le Valaisan Philippe Nantermod, vice-président du PLR. "Je ne suis pas d'accord que ce soit un groupuscule qui décide de l'ordre des priorités des politiciens élus. Le climat ne doit pas être considéré comme une priorité supérieure aux autres", a-t-il pointé lundi dans La Matinale.

C'est surtout l'UDC qui a brillé par son absence lors de cette rencontre, avec seulement trois ou quatre députés présents. Malgré les critiques, des parlementaires PLR et du Centre se sont inscrits. La gauche et les Vert'libéraux étaient les plus nombreux.

>> L'interview de Philippe Nantermod dans La Matinale :

Keystone - Anthony Anex

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