"La tradition ne justifie pas la cruauté envers les animaux", a estimé lundi Ilana Bollag au nom de l'organisation de défense des droits des animaux, citée dans un communiqué. Si les vaches de la race d'Hérens sont des animaux grégaires qui établissent une hiérarchie stricte entre elles lors de la montée à l'alpage au printemps, "elles ne se battent pas sans raison, ne le font que lorsque c'est nécessaire", poursuit PETA, dénonçant "une exploitation d'un comportement naturel".
Lors de ces combats, les vaches de différents troupeaux sont forcées à se battre. Ce qui peut provoquer un stress important chez les animaux, tout comme le fait qu'elles doivent s'affronter dans une arène, avance aussi PETA.
"Une vie triste"
L'association dénonce également la manière dont seraient traitées les vaches de la race d'Hérens avant les combats et durant la saison froide. En raison de leur comportement combatif, les reines "mènent une vie triste, attachées dans l'étable, où elles ne peuvent même pas se tourner".
Pour remédier aux altercations, dans certaines exploitations où les vaches sont attachées, la sortie hivernale n'est accordée qu'aux vaches seules ou à deux, selon PETA, pour qui cela va à l'encontre des besoins sociaux des animaux.
Ce week-end, dans le village d'Aproz, sur la commune de Sion, plusieurs centaines de vaches s'affronteront. Comme d'habitude, la finale des finales dimanche sacrera la reine des reines.
ats/gma