Si, en Suisse romande, le télétravail est moins répandu qu'en Suisse alémanique, cela s'explique en grande partie par la structure économique du pays.
En effet, les possibilités de télétravail sont plus faibles dans les cantons où l’industrie est relativement forte, comme le Jura, Neuchâtel ou Fribourg. Tout comme en Valais où le secteur de l’hôtellerie-restauration, peu compatible avec le travail à domicile, est surreprésenté.
La Suisse romande moins attractive?
Les cantons avec des centres urbains spécialisés dans les services, Genève, Zurich ou Bâle-Ville, présentent le plus haut potentiel de télétravail, souligne l'étude.
Dans un contexte de pénurie de main-d’oeuvre croissante, l'attractivité d'une entreprise est essentielle pour le recrutement. Selon Sara Carnazzi Weber, économiste chez Credit Suisse et autrice de l'étude, "dans cette situation, on voit que les PME se demandent si le fait d'avoir des limites dans leur offre de modèles de travail ne serait pas un désavantage dans le recrutement d'une nouvelle main-d'oeuvre".
Elle rajoute que l'enquête montre que plus de la moitié des entreprises romandes a la crainte de ne pas recruter assez de personnel mais "au niveau de la Suisse, seulement une entreprise sur trois pense ainsi". Toutefois, d'autres facteurs comme la taille des entreprises et des facteurs d'ordre culturel peuvent également avoir une influence sur l'offre de télétravail.
Cynthia Racine/aps