Les néons, lampes compactes et autre tubes fluorescents ont beau être efficaces sur le plan énergétique, ils seront progressivement interdits et amenés à disparaître d’ici 2023 à cause du mercure qu’ils contiennent. Ce sera également le cas de certaines lampes à basse consommation contenant elles aussi du mercure. En ce qui concerne les néons, ce sont plus précisément les lampes fluorescentes linéaires T5 et T8 qui seront interdites en Suisse et dans l’Union européenne. Leur fabrication et leur importation seront également prohibées.
Les néons sont partout
Les néons sont présents dans les commerces, les ateliers, les halles de stockage, les écoles, les écuries et les salles de sport. Il y en a aussi chez les particuliers: garages, hottes de cuisine, armoires de salle de bain. Selon la vétusté de l’installation, il est possible de remplacer des néons contenant du mercure avec des néons fonctionnant avec des LED. Malheureusement, cela ne fonctionne pas toujours.
"Le mercure fait partie des métaux lourds, très toxiques pour l’homme et pour l’environnement lors de son élimination", explique Harold Bouchex-Bellomie, spécialiste à la section Produits chimiques industriels de l'Office fédéral de l'environnement, dans l’émission On en parle vendredi. "Comme des alternatives existent aujourd'hui, il est préférable de remplacer les néons qui en contiennent. Les magasins n’auront plus le droit de vendre ces néons dès août 2023, mais ils auront le droit d’écouler les stocks restants."
Concernant le remplacement ou l’achat de nouveaux néons, Harold Bouchex-Bellomie conseille: "Les entreprises et les collectivités devraient conserver leurs supports d’origine et avoir recours à un professionnel de l’électricité, car un nombre important de lampes sera changé en une fois." Une opération au coût non négligeable: pour une grande entreprise devant remplacer 1000 néons, la facture s’élève entre 100'000 et 120'000 francs.
À jeter avec soin
À quoi faut-il faire attention lorsqu’on jette sa lampe? "Il faut la considérer comme un déchet spécial, c’est-à-dire ne pas la jeter avec les déchets ménagers. D’après l’Ordonnance fédérale sur la restitution, la reprise et l’élimination des appareils électriques et électroniques (OREA), les consommateurs ont l’obligation de rapporter ce type de lampe chez le producteur, dans une entreprise d’élimination des déchets ou à la déchetterie."
Si l’un de ces néons éclate ou se casse, une poudre se répand dans l’air, avec une faible émission de mercure. "Il faut alors faire attention à ne pas respirer les vapeurs directement, aérer la pièce si l’on est à la maison et ramasser les débris en les mettant dans un sachet en plastique hermétiquement fermé. S’il s’agit d’une seule lampe, elle ne contient que quelques milligrammes de mercure. Il est possible de la jeter dans les déchets ménagers. Il s’agit cependant d’une exception."
Sujet radio et propos recueillis par Théo Chavaillaz
Adaptation web: Myriam Semaani