De cette étude, menée par Unisanté, il ressort par exemple que les jeunes femmes non-hétérosexuelles ont quatre fois plus de risques que les autres jeunes femmes d'avoir été victimes d'une agression sexuelle durant les 30 derniers mois. Les jeunes hommes non-hétérosexuels ont quant à eux quatre fois et demie plus de risques que les autres jeunes hommes d'avoir été la cible de harcèlement-intimidation durant la dernière année.
"Je pense que tout le monde a dû vivre une adolescence un peu difficile, mais pour les LBGT en particulier, c'est très compliqué. Tout le monde cherche comment se moquer des autres. Et c'est tellement simple quand un jeune homme exprime sa féminité", témoigne Lucie, une femme trans de 21 ans.
Ce n'est qu'à l'adolescence, quand la puberté est arrivée, qu'on a commencé à me faire comprendre que j'étais différente.
"La question de la santé est prioritaire pour ces personnes. Et là, on voit que les violences, la stigmatisation et le rejet font que ces soucis de santé vont se manifester notamment par des symptômes psychosomatiques (maux de tête, maux de ventre, etc.), mais aussi des symptômes dépressifs", décrit Caroline Dayer, déléguée aux questions d'homophobie et de transphobie au Département de la formation, de la jeunesse et de la culture du canton de Vaud.
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Quelles sont les autres conséquences sur les victimes de ces discriminations? Sont-elles uniquement liées aux violences? Que faire si cette situation est la nôtre ou que l'on en est témoin?
Jessica Vial et l'équipe du Point J
Méthodologie de l'étude
Ces analyses se basent sur les données d'une enquête réalisée en 2017 dans le canton de Vaud, auprès de 1817 jeunes. Les jeunes non-hétéro représentent une personne sur six qui a pris part à cette étude.