L'objectif des associations est de réunir 15'000 paraphes. La pétition sera adressée au Conseil national et au Conseil des Etats. C'est la première fois que les associations romande S-Endo et alémanique Endo-Help se tournent vers les politiques.
Réduction du temps de diagnostic
Si ces associations interpellent Berne, c'est d'abord dans l'espoir de réduire le temps de diagnostic de la maladie. Aujourd'hui, il faut parfois dix ans avant de savoir qu'on est touchée par l'endométriose.
Les associations veulent aussi appuyer des motions déposées au Conseil national, celle du député valaisan du Centre Benjamin Roduit, qui veut renforcer la recherche dans ce domaine, et celle de la socialiste argovienne Gabriela Suter, qui prône une meilleure sensibilisation.
Remboursement des traitements anti-douleurs
Cette maladie se caractérise par la présence de cellules analogues à celles du tissu de l'utérus dans d'autres parties du corps et s'accompagne souvent de douleurs handicapantes lors des règles. La pétition demande donc aussi un remboursement des traitements nécessaires pour soulager les douleurs.
"Beaucoup de femmes prennent la pilule en continu pour arrêter les règles, or la pilule n'est malheureusement pas remboursée par l'assurance maladie de base", explique par exemple Elsa, membre du comité de l'association S-Endo. Elle cite également l'accès à des spécialistes qui travaillent dans des cliniques privées, ou la médecine alternative comme l'acupuncture, là non plus pas remboursés.
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Seconde pétition en vue
Une seconde pétition est en préparation. Elle visera cette fois les départements cantonaux de la santé pour leur demander de sensibiliser le grand public et mieux former les professionnels du monde médical.
Anouk Pernet/furr