Podcast - Doit-on craindre la menace nucléaire?

Au début de la guerre en Ukraine, Viola Amherd, ministre de la défense, affirmait que l'utilisation d'armes nucléaires était improbable. Puis Vladimir Poutine a annoncé le 27 février qu'il passaient ses forces de dissuasion, composées d'armes nucléaires, en régime spécial d'alerte. Cette menace nucléaire est-elle réelle? Le Point J en discute avec Névine Schepers, chercheuse au centre d'études sur la politique de sécurité de l'EPFZ.

La doctrine nucléaire russe prévoit l'utilisation de l'arme nucléaire dans quatre cas de figure très précis. Aucun des quatre ne justifierait une utilisation actuellement en Ukraine. Mais il y a une certaine ambiguïté possible dans l'interprétation de certains termes qui laisse imaginer que M. Poutine pourrait trouver une justification. Même si ce scénario est un peu extrême.

"Pour le moment la dissuasion telle que l'exerce Vladimir Poutine, en mentionnant la menace nucléaire, porte ses fruits car elle lui permet d'abriter sa guerre conventionnelle. Elle impose un certain seuil de non-intervention de la part de l'Otan", ajoute Névine Schepers.

Même si elle affirme que la Suisse est prête en cas d'attaque nucléaire, certains, comme Jérôme, qui vit à Genève, sont inquiets depuis le début de la guerre. "Quand les Russes ont commencé à envahir l’Ukraine, j’ai assez vite commencé à flipper. Les images de Nagasaki et d’Hiroshima, d’essais nucléaires sont revenues dans ma tête et ont commencé à danser".

Cette menace est-elle réelle? A quoi ressemble l'arsenal nucléaire russe? Comment l’utilisation de ces armes est-elle encadrée? Et la Suisse dans tout ça?

>> Écouter l'épisode complet :

Ministère de la défense russe

Julie Kummer et l'équipe du Point J