Jeudi, la Fédération des médecins suisses (FMH) a revu ses conditions pour le suicide assisté. Elle se calque sur celles qui sont appliquées par l'Académie suisse des sciences médicales.
Les nouvelles directives demandent une plus grande implication de la part des médecins. Ils devront désormais mener au moins deux entretiens avec la personne qui souhaite mettre fin à ses jours. De son côté, le patient ou la patiente devra prouver que sa souffrance est insupportable. Il faut donc que sa situation soit grave et que le médecin puisse en attester. La FMH recommande ainsi d'exclure de l'assistance au suicide les personnes en bonne santé.
Les nouvelles directives soulignent la nécessité d'inclure davantage l'équipe soignante et l'entourage. Ces démarches doivent être documentées.
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Incompréhension des associations d'aide au suicide
Les recommandations de la FMH n'ont pas force de loi mais les médecins doivent s'y conformer pour éviter toute sanction.
De leur côté, les associations d'aide au suicide, comme Dignitas, Life circule ou encore Exit, s'opposent fermement aux nouvelles directives. Selon elles, celles-ci représentent de graves obstacles à l'assistance au suicide.
Jean-Jacques Bise, co-président d'Exit Suisse romande, estime même que ces nouvelles directives sont difficilement applicables. Il juge par exemple irréaliste la nécessité de passer deux entretiens avec le médecin en raison de l'extrême urgence de certaines demandes.
Gabriela Cabré/jj