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Le PS propose un "chèque fédéral" pour lutter contre la baisse du pouvoir d'achat

Le parti socialiste propose le chèque fédéral pour soulager les Suisses face à l'inflation
Le parti socialiste propose le chèque fédéral pour soulager les Suisses face à l'inflation / 19h30 / 2 min. / le 3 juin 2022
Comment soulager la population face à une inflation record? Le Parti socialiste propose un "chèque fédéral", un concept déjà utilisé en France et en Allemagne. L'idée: verser à tous les ménages de la classe moyenne et aux revenus modestes une somme fixe.

Montant de l'enveloppe: 250 francs par adulte et 125 francs par enfant. Cette mesure fait partie d'un plan d'action contre le renchérissement avancé par le Parti socialiste, qui sera déposé au Parlement ces prochains jours.

Pensée pour 80% des ménages, l'allocation envisagée permettrait de compenser la hausse des prix, selon le conseiller national Samuel Bendahan (PS/VD). "Tout le monde recevrait cela, à part évidemment les ménages les plus aisés", indique l'élu dans le 19h30.

Le Vaudois estime que la situation actuelle est difficile. "Mais le pays a les moyens de passer à travers", assure-t-il. "Et il n'est pas juste que ce soit les ménages modestes, la classe moyenne, qui toujours se retrouve à payer", ajoute-t-il. Le barème exact des ayant-droits doit encore être affiné. Le coût estimé du projet s'élève à deux milliards de francs.

Mesures fiscales

Le camp bourgeois, lui aussi, espère renflouer le porte-monnaie de la population, pour une somme presque identique. Mais avec une autre méthode: en diminuant les impôts et les taxes, par exemple sur l'essence, comme le suggère le conseiller national Fabio Regazzi (Le Centre/TI).

"On peut imaginer la diminution d'autres taxes ou d'autres impôts, pourquoi pas la TVA de façon temporaire", envisage de son côté le conseiller national Olivier Feller (PLR/VD).

"Le problème est là, mais il ne faut pas le surestimer, le taux d'inflation est encore raisonnable par rapport à d'autres Etats", tempère par ailleurs Fabio Regazzi.

>> Lire aussi : Baisse des taxes ou aides directes, les recettes politiques face à l'inflation

L'inflation a atteint 2,9% sur un an au mois de mai (+0,7% d'un mois sur l'autre), du jamais vu depuis 14 ans. Mais une autre mauvaise nouvelle est tombée cette semaine: les salaires réels ont diminué de 0,8% l'an dernier. Cela signifie que même les petits plaisirs de la vie pourraient, pour certains, devenir un luxe.

Valérie Gillioz et Thierry Clémence/ami

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