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Les naissances "contrariées" en Suisse recensées dans une statistique

Bien que très fréquentes, les fausses couches sont difficiles à vivre.
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L'OFS publie pour la première fois les données des "naissances contrariées" / La Matinale / 1 min. / le 10 juin 2022
Courbe démographique, natalité ou baby boom: dans les statistiques publiques ou dans les médias, on s'intéresse avant tout aux naissances qui se passent bien. Mais pour la première fois, l'Office fédéral de la statistique (OFS) a compilé dans un document publié jeudi les données qui concernent les naissances que les experts appellent "naissances contrariées".

Aujourd'hui en Suisse, la plupart des accouchements se déroulent sans complications. Et c'est ce dont on parle le plus souvent, comme l'explique Fabienne Rausa, collaboratrice scientifique à l’OFS. "La démographie s'intéresse au renouvellement des générations, parce qu'on voit que la population vieillit et la relève est donc importante. Et la plupart du temps, les enfants qui naissent sont des enfants qui naissent vivants."

Mais il y a aussi ce qu'on appelle les "naissances contrariées", mises en lumière par ce nouveau document de l'OFS. Ce terme englobe en fait des réalités très différentes: les interruptions de grossesse, les grossesses reportées en raison de la situation sanitaire ou d'une situation personnelle, les grossesses qui peinent à venir - en lien souvent avec des facteurs biologiques -, ou encore les fausses couches.

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Mise en lumière importante

Une "naissance contrariée", c'est aussi la souffrance d'accoucher d'un enfant mort-né, ou d'avoir un enfant qui meurt avant son premier anniversaire.

Pour Tonia Rihs, collaboratrice à l'OFS, il est important d'en parler. "Ces événements restent rares, mais sont souvent difficiles à surmonter pour les familles concernées. Cela peut donc permettre aussi de mettre en avant des aspects dont on parle moins souvent."

Chaque année en Suisse, il y a plus de 300 enfants mort-nés et 300 autres qui décèdent avant l'âge d'un an.

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Pauline Rappaz/kkub

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