Des patients toxicodépendants peuvent actuellement obtenir de la diacétylmorphine sur prescription. Les conditions sont strictes. Le traitement doit notamment être prescrit par un médecin spécialisé dans une institution appropriée, qualifiée "HeGeBe".
Le programme fait cependant face à des défis, relève le gouvernement. De nombreux patients vieillissent. Ils présentent souvent plusieurs maladies et sont moins mobiles. Leur schéma de consommation évolue. D'autres sont incarcérés. Habiter dans un lieu isolé ou devoir purger une peine de prison peut compliquer la visite quotidienne au centre HeGeBe pour y retirer les doses d'héroïne.
La révision proposée porte sur deux points principaux. Des institutions externes appropriées, comme les homes, les pharmacies, les hôpitaux ou encore les prisons, pourront à l'avenir remettre et administrer de la diacétylmorphine. La prescription des traitements restera en revanche la prérogative des centres HeGeBe.
Mesure "qui a fait ses preuves"
Jusqu'à sept doses journalières d'héroïne pourront en outre être remises simultanément dans certains cas. Les patients devront avoir suivi un tel traitement pendant au moins six mois sans interruption. Ils devront aussi présenter un état sanitaire et social suffisamment stabilisé. Et le risque d'abus devra être estimé très faible.
Déjà prise dans le contexte de la pandémie de coronavirus, la mesure a fait ses preuves, juge le gouvernement. Temporaire, elle doit prendre fin le 31 mars. La révision veut la pérenniser, et doit entrer en vigueur le 1er avril 2023.
ats/kkub