Près de 90 fermes à travers la Suisse ont accueilli des citadins dimanche pour la troisième Journée portes ouvertes à la ferme. Spécialités régionales, petits zoos et courses de tracteurs pour enfants attendaient notamment le public. Les agricultrices et agriculteurs ont également répondu aux questions des visiteurs.
A la Ferme des Tourbières de Brot-Plamboz (NE), les visiteurs du jour étaient unanimement enthousiastes à l'idée de découvrir la réalité d'une exploitation agricole.
En ce qui concerne la façon de remplir leur frigo, en revanche, les réponses différaient. "On ne va pas directement à la ferme", a avoué l'un d'eux au micro de la RTS. "On essaie de privilégier le commerce local", a rapporté une autre personne.
Une stratégie également marketing
Durant la pandémie, les ventes réalisées directement chez le producteur ont énormément progressé. Deux ans plus tard, le soufflet retombe. "C'était féerique pendant le Covid pour nous, mais ça a baissé petit à petit au niveau de la clientèle", a confié jeudi dans La Matinale Dylan Robert, exploitant agricole neuchâtelois, qui précise toutefois que les ventes sont plus importantes que celles d'avant la crise sanitaire.
Pour l'Union suisse des paysans (USP), les Journées portes ouvertes à la ferme sont des événements précieux, car plus de 75% de la population suisse vit aujourd'hui en ville ou dans les agglomérations. De nombreuses personnes n’ont ainsi pas, ou presque pas de contact avec le monde agricole. Ces portes ouvertes se veulent être un pont entre ville et campagne pour encourager la compréhension mutuelle.
Mais la manifestation a aussi pour ambition d'attirer de nouveaux clients. "C'est une manière de faire venir les gens chez nous, de leur faire goûter nos produits et de leur montrer que ce que l'on fait est bon", a souligné Dylan Robert.
Romain Bardet/iar avec l'ats
Les Suisses consomment de moins en moins de fruits et légumes frais
Selon un dernier sondage GFS sur l'alimentation et l'activité physique relayé par la presse dominicale, les fruits et les légumes frais disparaissent toujours plus des assiettes suisses. Ainsi, 37% de la population ne mange aucune, voire seulement une portion de fruits ou de légumes par jour. Il y a cinq ans, ce chiffre s'élevait à 12%.
Pour la diététicienne indépendante Laurence Margot, la solution passe par le porte-monnaie. "La piste que peut notamment proposer l'OMS serait d'améliorer l'accessibilité des fruits et des légumes via une démarche étatique, en subventionnant par exemple ces produits et en taxant les produits plus malsains", a-t-elle avancé lundi dans La Matinale.