Les Verts proposent un fonds fédéral pour aider les villes à s'adapter au réchauffement climatique
Beaucoup de bâtiments, de béton et de réverbération: les villes et leurs habitants sont particulièrement vulnérables aux vagues de chaleur qui se multiplient avec le changement climatique.
De nombreuses localités luttent déjà pour éviter les îlots de chaleur avec davantage d'arbres, d'eau et d'ombre. Mais l'adaptation dépend des moyens et de la volonté des communes.
C'est trop aléatoire pour les écologistes. La conseillère nationale Verte Florence Brenzikofer (BL) demande donc la création d'un fonds fédéral pour soutenir les villes dans cette voie. Mais "ce n'est pas juste planter des arbres". Ce fonds permettrait par exemple de construire des toits pour accroître l'ombre ou d'installer des systèmes d'arrosage pour rafraîchir les chaussées.
Pas une priorité
Faut-il mettre un coup d'accélérateur et engager des moyens fédéraux? A droite la proposition est accueillie fraichement. Le conseiller national UDC bernois Albert Rösti n'y voit pas une priorité "Je ne pense pas qu'il y ait déjà un grand problème dans les villes. La plupart des gens en Suisse ont trop froid, pas trop chaud".
L'Union des villes suisses n'a pas encore officiellement pris position, mais son président Kurt Fluri, conseiller national PLR soleurois se montre intéressé. "A première vue, cela n'est pas une mauvaise idée. Mais les fonds fédéraux sont soumis au contrôle de l'État, qui peut imposer ce qu'il veut et ce qu'il ne veut pas. Est-ce que ce regard serait le bienvenu dans les villes? C'est encore une autre question."
Un rôle de conseil
Pour l'instant, la Confédération s'est dotée d'une stratégie d'adaptation. Mais elle reste dans un rôle de conseil.
Les Verts plaident pour un fonds spécial et pour rediriger une partie du fonds FORTA destiné aux routes et aux agglomérations. Leur motion, déposée simultanément dans les deux chambres, ne sera pas traitée avant cet automne.
Etienne Kocher/lan
Sion, ville pionnière
Les villes sont particulièrement vulnérables aux fortes chaleurs. Mais beaucoup d'entre elles ont déjà pris les devants. La ville de Sion fait figure de pionnière.
Depuis 2014, elle a multiplié les aménagements végétaux et aquatiques. Élaboré avec l'aide de la Confédération, le programme "AcclimataSion" sert aujourd'hui de modèle à d'autres villes. Son directeur de l'urbanisme et de la mobilité, Vincent Kaempf, en tire un bilan réjouissant dans la Matinale de mercredi: "cette prise de conscience permet d'amener des solutions. On a la possibilité d'agir à moindre coût sur le long terme".