Les 4 et 5 juillet, 40 Etats et 18 organisations internationales sont attendus à la réunion de Lugano prévue en lieu et place de la 5e Conférence sur les réformes en Ukraine (URC2022) agendée avant l’attaque militaire russe. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sera notamment présente.
"Le gouvernement ukrainien estime non seulement que c'est le bon moment, mais aussi qu'il n'est jamais assez tôt pour commencer à parler de reconstruction. Nous sommes totalement d'accord", indique le président de la Confédération jeudi dans Forum.
"Penser au prochain chapitre"
"En parlant avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky au mois d'avril, nous étions d'accord pour dire qu'il fallait penser au prochain chapitre. Et cela indépendamment de la situation sur place. Ainsi, le jour où le feu cesse, il y a un plan et on sait ce qui doit être entrepris. De plus, le fait d'avoir un plan de reconstruction motive énormément les citoyens à s'engager pour terminer la guerre le plus tôt possible", relève Ignazio Cassis.
Le Tessinois souhaite que les participants réfléchissent ensemble aux prochaines étapes. "Comment va-t-on s'y mettre? Quels sont les principes qui doivent nous guider vers la préparation d'un plan de reconstruction? Qui est légitimé à s'asseoir à la table de cette reconstruction et quel est le laps de temps que nous imaginons pour y parvenir?"
La Russie pas invitée
Le secteur privé aura notamment un rôle à jouer à Lugano. "La moitié des participants seront des représentants des Etats, dont des organisations internationales. L'autre moitié sera répartie entre le secteur privé et des ONG", explique Ignazio Cassis.
Aucune invitation n'a en revanche été envoyée à la Russie. "Cela aurait été une provocation. Cette conférence s'inscrit dans la lignée d'autres réunions sur le renforcement de l'Ukraine, auxquelles la Russie n'a jamais souhaité participer. Ce n'est pas dans son but politique de le faire."
Propos recueillis par Renaud Malik/gma