Les participants à la manifestation revendiquent une meilleure protection de leur santé, des horaires de travail corrects et la fin du "vol d'heures" sur le temps de déplacement ou en cas d'intempéries. Ils rejettent catégoriquement le démantèlement voulu par le patronat, ont indiqué Unia et Syna dans un communiqué.
Selon les syndicats, les négociations menées jusqu'à présent en vue d'une nouvelle convention nationale n'ont pas permis de rapprocher les points de vue. La Société suisse des entrepreneurs (SSE) veut selon eux entièrement abolir le calendrier des horaires de travail qui permet de planifier le temps de travail.
"Nous méritons des meilleures conditions de travail"
"On veut montrer que nous sommes là et que nous sommes unis! Nous voulons faire comprendre que nous méritons des meilleures conditions de travail", lance Carlos Costa, 52 ans, un maçon fribourgeois. La colère est palpable à Zurich et partagée par d'autres travailleurs.
Ces derniers s'inquiètent surtout pour leur nouvelle convention collective. Ils ne veulent ni d'une semaine de 50 heures, ni d'une semaine de 6 jours. "Pour le moment, on n'a aucune solution mais on espère en trouver une", explique Nico Lutz, responsable du secteur construction à Unia.
La SSE "relativement optimiste"
Le président de la SSE Gian-Luca Lardi a en revanche déclaré dans le "Blick" de samedi que les discussions étaient "constructives" et qu'il était "raisonnablement optimiste". Les manifestations d'ouvriers du bâtiment comme celle de Zurich ne représentent qu'une petite partie du personnel, selon lui.
La SSE est ouverte à la discussion quant aux augmentations de salaire, a relevé Gian-Luca Lardi. Une flexibilisation des horaires de travail doit toutefois être considérée de manière "différenciée". Concernant la protection de la santé, "ce n'est pas dans notre intérêt qu'il faille effectuer un nombre interminable d'heures par semaine", a-t-il déclaré.
ats/ther