Les CFF est l'une des premières entreprises à avoir rejoint, en 2019, le label Swiss LGBTI, qui distingue les organisations engagées en faveur de l'égalité de la communauté arc-en-ciel.
Pour Élodie Oustin, employé et militante pour les droits LGBTI, cette certification a toute son importance. "Le label veut clairement dire que je serai 'safe' au travail et que je serai soutenue", explique-t-elle dans le 19h30 de la RTS.
Avant Swiss LGBTI, il y a d'abord eu Queer net, un réseau constitué il y sept ans par la base du personnel pour mener des actions en faveur de l'égalité. Ce groupe a notamment proposé de décorer la gare de Genève à l'occasion des dernières prides.
"Ça part d'une initiative d'employés. Les RH ont voulu accompagner le développement de ce réseau", précise Élodie Oustin.
Questionnaire de 100 critères
En tout, le label regroupe 50 entreprises à travers le pays. Pour l'obtenir, l'organisation doit répondre à un questionnaire avec 100 critères. Existe-t-il une formule neutre dans les formulaires administratifs? Des congés parentaux sont-ils prévus pour les couples homosexuels?
Si une entreprise répond à au moins 50 critères et est en capacité de le prouver, elle peut alors être labellisée, moyennant un forfait de 500 à 3000 francs , selon sa taille. Le label ne vaut toutefois que pour une durée limitée.
"Rien n'est acquis. Le label dure trois ans, puis les sociétés doivent repasser le questionnaire. Le CEO peut changer, la politique de diversité peut régresser. C'est comme un pays", explique Raphael Hatem, co-fondateur de Swiss LGBTI.
Séduire la nouvelle génération
Dernière arrivée au sein du label, la société Julius Bär, qui compte 4000 employés en Suisse et 3000 à l'international. Elle est la première banque privée à faire la démarche.
"Si vous n'êtes pas capable de montrer à la jeune génération que vous avez une ouverture d'esprit et une culture inclusive, la prochaine génération ne va pas rejoindre votre organisation. Par conséquent, ce n'est pour moi pas seulement une nécessité, mais c'est surtout un facteur de succès pour le futur", explique Guido Ruoss, directeur des ressources humaines globales chez Julius Bär
Pour la dernière pride de Zurich, la banque a fait imprimer des t-shirts corporate. Plus de 100 employés y ont participé, membres de la communauté, alliés, et même des cadres.
Cecilia Mendoza/asch